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Ou sont passés les 2 milliards offerts par l'Arabie Saoudite?
Le 26/11/2009
Sambi et Son Altesse Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani, Emir du Qatar |
De l'aveu même du Rais, Sambi (discours-bilan du 26/05/2009), notre pays a reçu du royaume d'Arabie Saoudite la somme de 1,9 milliards de nos francs. Le projet habitat pour lequel ces crédits étaient destinés étant mort-né et aucun logement social n'étant sorti de terre, nous demandons depuis une année, l'usage qui a été fait de cet argent. Du côté du régime, c'est le mutisme total. Ni Sambi qui est le roi de la communication, ni son ami Dossar, ni la cellule communication de la présidence, ni le ministère concerné, nul n'a daigné fournir la moindre explication. Devant ce silence assourdissant sur un sujet qui met pourtant en cause l'honnêteté des autorités, de nombreux citoyens pensent que les 2 milliards ont été purement et simplement détournés ou dilapidés. Sinon, pourquoi le gouvernement ne se prononce-t-il pas sur le sujet ne serait-ce que pour se dédouaner et rétablir son honneur perdu.
Nous nous interdisons de faire un procès en sorcellerie mais des éléments laissant croire que cette aide financière a été détournée de son affectation initiale existent. Lors du discours prononcé le 23 février dernier à la conférence internationale sur l'habitat, Sambi a affirmé : «J'ai toujours écouté les conseils de mes collaborateurs alors qu'ils n'étaient pas toujours les meilleurs. J'ai débloqué 15 millions rien que sur mes fonds noirs, et les résultats sont très maigres. Non seulement ils m'ont mal conseillé mais, ils m'ont fait de la surfacturation ».
Cette déclaration appelle la question suivante : Pourquoi notre Président a-t-il eu besoin de puiser dans ses fonds secrets pour payer des dépenses liées au projet habitat alors que la somme de 2 milliards est normalement destinée à cette fin ? La réponse paraît toute simple. Les 2 milliards n'existent plus. Ils se sont volatilisés. Pour un Président qui a prôné dans sa campagne la bonne gouvernance et la transparence, ça la fout mal. Pour être direct et précis, ça sent la magouille et la combine à plein nez.
Le gouvernement Sambi manque cruellement d'inspiration. Le projet habitat étant irréalisable ou en tout cas, en stand-by, il eût été plus judicieux et rentable de placer l'argent afin de le faire fructifier en attendant. Le calcul est simple. A un taux moyen de 5%, les 2 milliards auraient rapporté depuis 2 ans, 200 millions de nos francs. Une autre piste d'une rentabilité certaine et immédiate aurait pu être explorée. Elle consisterait à affecter provisoirement, les 2 milliards à l'achat de riz ou de ciment. Selon nos calculs, la revente de ces produits aurait permis dans un délai très limité de multiplier au moins par 2 le capital initialement investi.
L'opération aurait pu être renouvelée plusieurs fois pour la même rentabilité. Une plus-value de plus d'un milliard à chaque commande aurait été un véritable bol d'oxygène dans un pays qui éprouve le plus grand mal à payer ses agents. De plus, cette transaction aurait permis de stabiliser les prix et de lutter contre la spéculation sauvage orchestrée par des escrocs en cols blancs qui sévissent dans le pays et qui, de surcroît, bénéficient de la protection du régime en place. Au vu de ces 2 exemples, il apparaît clairement que Sambi et ses amis n'ont aucun sens de la gestion des affaires publiques. Ils ont fait du bricolage, de l'improvisation et de la mendicité, un système de gouvernement. Cela nous paraît lamentable et en tout cas préjudiciable pour le pays !
J'ignore quand aura lieu l'alternance puisque tout laisse croire qu'il cherche à s'accrocher au pouvoir au-delà de son mandat mais, un jour ou l'autre, la question relative aux 2 milliards lui sera posée. Les circonstances ne seront certainement pas les mêmes car, la justice de Dieu et celle des hommes, s'abattront durement sur lui. Ce jour là, le roi sera nu. C'est ainsi qu'apparaîtra la vraie face cachée de l'homme au turban.
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Le général Salimou s'explique
Le 26/11/2009
le général SALIMOU |
Le général SALIMOU met les choses au clair. Je suis déjà au sommet .Il ne me reste que la sortie. Maintenant, il s'agit de savoir si on va partir par la petite ou la grande porte. L'état-major, ce n'est pas chez moi,.Je m'attends donc à partir à tout moment. C'est par ces mots que le général SALIMOU chef de l'Etat major des armées répond à ceux qui veulent son départ de son poste. Des détracteurs qui avaient organisé une marche dans la capitale anjouanaise pour réclamer sa tête. Le patron de l'armée comorienne a profité du départ de certains militaires comoriens en mission d'observation à DJIBOUTI pour mettre les choses au clair, sur la situation tendue qui règne à KANDANI.
Une situation conséquence de la nomination du lieutenant colonel ANRIFI MOHAMED MOUSTOIFA à la tête du commandement de Moheli. "Je ne conteste pas la nomination de cet officier, ni le décret du chef de l'Etat. J'ai tout simplement rappelé que les procédures ne sont pas respectées .Dans l'armée, je suis le dernier chef avant les politiques .Donc personne ne peut voir mes subalternes sans passer par moi. Et pourtant, ce subalterne a reçu une nomination sans passer par la hiérarchie .J'ai tout simplement écrit à l'intéressé pour lui signifier que cette nomination ne m'engage pas", assure le général au cours de cette rencontre avec la presse. Un rappel à l'ordre qui est aussi valable, pour le président de la république qui se trouvait en voyage à l'étranger .Arrivé samedi, Ahmed abdallâh Mohamed Sambi a reçu le général SALIMOU le mardi dernier.
Et en croire, le chef de l'état- major lui-même tout est en voie d'être réglée .La séance de travail de ce matin sera suivi d'un autre pour essayer d'enlever les malentendus et corriger les erreur, dit le patron de l'AND. Le colonel ANRIFI a fait une passation de service dans l'île de MOHELI pour diriger les forces de l'AND positionnées dans l'île. Mais le général SALIMOU assure qu'il contrôle la situation dans l'île. La preuve, aucun militaire n'est parti assister à cette passation de service. Quant à l'affaire colonel IBRAHIM qui a été sévèrement interpellé lors d'un rassemblement ,le général parle de cuisine interne .Selon ,lui ,en famille des altercations pareilles peuvent toujours surgir.
L'autre sujet qui risque encore de raviver la tension entre KANDANI et BEIT-SALAM, ce sont ces nominations "fantaisistes" dont bénéficient certaines militaires proche du pouvoir .Des militaires qui survolent des galons de l'armée en si peu de temps sans la moindre raison .Sur ce point, le général SALIMOU fait son mea culpa en estimant que l'armée est malade comme les autres domaines de l'Etat. Mais l'état- major fait de son mieux pour réparer cette situation. Jeudi prochain, le général SALIMOU voyage avec le ministre de la défense et directeur de cabinet du chef de l'Etat pour DJIBOUTI. C'est peut être l'occasion de mettre les points su les "I".
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Le trophée de la Coupe du monde a Moroni
Le 26/11/2009
Le président Sambi |
Dès l’arrivée de l’avion spécial aux couleurs de la Fédération Internationale de Football Amateur (FIFA) et de Coca Cola, le sponsor officiel, le cortège s’est immédiatement rendu au Palais de Beit-salam où les responsables de la FIFA et de la Fédération Comorienne de Football ont été accueillis par le Chef de l’Etat, son gouvernement, le corps diplomatique et des dizaines d’invités.
Au cours de cette cérémonie solennelle, plusieurs discours ont été prononcés, notamment celui de M. Tourqui Salim, président de la Fédération Comorienne de Football, qui a tenu à remercier M. Hedi Hamel, représentant officiel de la FIFA pour l’Africa Trophy Tour, pour ce passage. Il a surtout remercié les hauts responsables du Football international d’avoir facilité l’adhésion des Comores à la FIFA, entraînant d’importantes retombées au bénéfice de cette discipline sportive.
En brandissant ce trophée en or massif de 6,175 kilogrammes, le Président Sambi a souligné avec émotion le caractère historique de ce moment, en particulier le fait que sa toute dernière destination n’est autre que la République d’Afrique du Sud, un pays frère et ami.
Il s’est dit confiant que l’expérience acquise par les Sud-africains en matière d’organisation de grands évènements et la passion que son peuple a pour le football permettront la réussite de ce grand tournoi.
Aider les jeunes à évoluer dans le foot de haut niveau
Enfin, le président a encouragé les jeunes à continuer à s’approprier les valeurs positives du sport, notamment la promotion de la cohésion sociale et de la richesse culturelle, ainsi que la promotion de l’amitié. A l’endroit de son gouvernement, il a demandé de continuer à œuvrer de concert avec les responsables nationaux du Football, en vue de valoriser ce sport et de permettre aux jeunes d’évoluer, en grand nombre, dans le football à haut niveau.
Le lendemain, un millier de personnes ont assisté au stade de Mitsamiouli à une journée de manifestions et de divertissements sportifs avec à la clé la cérémonie officielle de présentation du trophée. Tôt le matin, les responsables de la FIFA, ceux de la Fédération Comorienne de Football et du sponsor Coca Cola ont tenu une conférence de presse sur l’événement à l’hôtel Itsandra.
C’est là qu’ont été rappelés les efforts en cours pour promouvoir le foot dans le pays. En effet, depuis son affiliation à la FIFA en 2005, les Comores ont bénéficié d’un appui considérable, à commencer par la mise en place du siège de la Fédération à Moroni, l’aménagement d’un stade aux normes internationales à Mitsamiouli, ainsi que d’un centre technique de formation des jeunes. Il est prévu prochainement la réhabilitation de huit terrains de foot dans les différentes îles et d’un renforcement de capacités des cadres techniques de la Fédération Comorienne de Football.
En ce qui concerne le trophée, il va poursuivre son chemin en passant par Maurice, Seychelles et Madagascar.
A. Mohamed
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L’autopsie de la politique sambienne est nommée : « Siyassa ya mzaha »
Le 15/11/2009
Ahmed A. M. Sambi et Salimou, qui est le vrai Général ? |
Gouverner, c’est vieillir. Gouverner c’est grandir. On court, on court mais le souffle se fait plus court et la foulée plus lourde. AHMED ABDALLAH MOHAMED BIN SAMBI le découvre petit à petit après son élection à la présidence de la république. Fini les effets d’annonce. C’est le retour du réel. Désormais les mots comptent et les habilités d’hier laissent la place aux contradictions d’aujourd’hui.
Occupé à consolider le pouvoir pendant quarante huit mois, le chef de l’État met aujourd’hui la dernière main à sa propre machine de conquête.
Conformément à ce qui était remarqué et annoncé depuis plusieurs mois, Sambi, a formé une nouvelle équipe, le quatrième voir cinquième depuis son élection à la tête du pays en mai 2006. Il ne reste pas mystère avec son nouvel système de jeu. En nommant un de ses proches, Mourad Saïd Ibrahim comme, Ministre, rattaché à la présidence, chargé exclusivement aux services des réformes institutionnelles. Il est soupçonné par les citoyens de vouloir rogner les ailes aux responsables des îles en modifiant la constitution. « La crise anjouanaise lui a permis de remonter la pente et a poussé la population à fermer les yeux sur ses promesses électorales non tenues et qui sont très loin encore d’être tenues. Mais, s’il possède d’indiscutables qualités de tribun, il n’a doigté ni habilité nécessaires pour résoudre les crises politiques et socio-économiques ». Estime un haut responsable du Ministère des Affaires Étrangères. Il est où Mourad ? Chuté loin de la famille présidentielle après avoir accompli sa misérable mission.
Le système Sambi s’étoffe en dégarnissant les chapelles politiques. Extrémiste dans une autre vie, doté d’une expérience chiite au cours de ses années au pays du Khomeiny. Le « Camarade Ayatollah » est expert dans l’art de l’incapacité. Il ratisse large, s’allie à un maximum de forces pour donner encore confiance et espérance aux Comoriens. Renforce chaque jour davantage sa garde rapprochée. Les vicissitudes de la vie politique et la fluctuation des enjeux l’ont éloigné de quelques-uns qui furent ses affidés au début du mandat. Certains se sont éliminés d’eux-mêmes en manifestant leur désaccord avec certaines décisions du « Patron,… ». D’autres ont fini de servir et ne sont plus utile dans le contexte actuel, (Abdouloihabi, Idi Nadhoim, Général Salimou, Njizi, Sagaf, Salim Ali Chahid (cas particulier)
Le socle sambisme forme une galaxie de terreur
Sambi – Jaffar, Dossar – Bourahane Hamidou, … Ces nobles noms menacent fortement la vie quotidienne des citoyens. Des moments de tensions. L’aveu est modeste, mais c’est la première fois que Idi Nadhoim, Vice président de l’Union des Comores, reconnaît publiquement qu’il y a bien de l’eau dans le gaz, dans le trio Président et les Vices Présidents. Sambi ne cesse de tacler Idi, le numéro 5 du régime (Classement : 1- Sambi, 2- Dossar, 3- Jaffar, 4- Bourhane Hamidou, 5- Idi), qui perd deux fois les portefeuilles des Postes et Télécommunications, du ministère des Transports et du Tourisme, recalé actuellement à l’agriculture. Le vice-président est en froid avec le président depuis plusieurs mois. Un trio qui ne s’est pas formé sur une histoire béate mais sur un contrat politique de confiance. Un trio qui se déchire au sommet de l’État. La source de ces tensions, c’est précisément que cette confiance est aujourd’hui malmenée. De nombreux ministres racontent « l’agacement profond », le malaise chaque jour devient de plus en plus perceptible entre Sambi et les deux Vices Présidents. « Je n’ai jamais vu un climat aussi exécrable à la tête de l’État », fait mine de s’inquiéter Al ibasse, un ténor de la majorité.
Dans ce contexte, tout fait sens. Sambi et le chef exécutif de l’île de Ngazidja, Abdoulwahabi. C’est le cauchemar. Le rêve des « Gosses » qui se termine au bout du quo (K.O). Un vrai faux cohabitation mensonger, qui s’est formé pour amadouer les Comoriens pendant la campagne. « Ils ne peuvent plus durés », s’impatiente un citoyen à la place de France, après la victoire d‘Abdoulwahabi: « Ils ne sont pas des compagnons politiques, ils ne l’ont jamais été ».
Un étrange tandem lancé sur la route sinueuse des compétences, où chacun des deux cyclistes s’agace d’être le seul à pédaler et accuse l’autre de freiner. « Ils se comprennent plus, chacun veut démontrer sa philosophie à part, pendant que les Comoriens crèvent », raconte un coordinateur de Beit-Salam : Sambi l’accuse de rester en retrait, comme s’il protégeait sa popularité. Et Abdoulwahabi lui reproche de céder trop vite. Abdoulwahabi continue d’être isolé par le pouvoir central qui l’accuse de trahison, depuis octobre 2007, et ses critiques incessantes contre le gouvernement de l’Union.
Avec son équipe administrative qui échoue piteusement aux grands dossiers. Des affaires d’avilissements à répétition qui altèrent gravement l’esprit public, une justice corrompue, une justice manigancée, une jeunesse oubliée et qui reste désespérément en berne. Le moral des Comoriens pique du nez. Faut-il s’étonner ? L’Ayatollah à force de toucher à tout, de rechercher par principe le champ des médias et de mêler sans vergogne sa vie bling-bling et politique; la citoyenneté pure, droits et devoirs politiques, le FNJiste a atteint les limites du système déshonorables. Aucun pare-feu. Entre le président et l’opinion, il n’y a rien. Il a parlait de tout, il va partout, rencontre tout les chefs du monde comme il le dit souvent avec sourire et il ne fait rien du tout.
Des projets pharaoniques qu’il a promis aux comoriens, des discours de noblesse et de sagesse dans les quatre coins de l’Archipel, des mots doux et magiques; Sambi se met en flagrant délit. Si ça flambe, immanquablement l’incendie remontera jusqu’à Beit Salam. On n’en est pas encore là. Il a prit les médias en otage. Si les sondages restent bons à chaque lever du soleil, dans les rubriques d’Al-Watwan, c’est parce que le premier journal national de presse écrite est manipulé et dirigé depuis le palais présidentiel, mais non son siège normal. Les rares médias des îles essaient de survivre avec cette monstrueuse vie médiatique malgré un contrôle très strict des pouvoirs. Les autorités de l’État surveillent toujours de très près le job des journalistes, animateurs et sautent sur la moindre occasion pour interpeller et stigmatiser les plus critiques d’entre eux. La honte !
La pression apathique monte, l’erreur persiste…
« L’homme barbu ». Le Théologien, fraîchement élu avec 58,24% des voix, après avoir juré quand cliquant le doigt, il transformera le pays, dévient vite le locataire de Beit Salam. Depuis, il devient un autre. Un homme sans foi ni loi. Qui règne sans ambition ni vision. On se demande réellement : « Qu’Est-ce qu’il fait Sambi ? » Le peuple s’inquiète. Avec une politique spectacle, il s’expose inutilement à la vindicte populaire. Littéralement, le Président de la République, Foundi Sambi, mène une politique inepte, absurde, stupide, manque d’intelligence et surtout de jugement. Depuis l’avènement de Sambi au pouvoir, la politique comorienne se trouve au cercle des débats.
Le désarroi : le constat s’annonce amer…
Les Comoriens de Mwali se sentent trahis, les Anjouanais embaument une vie désagréable, les Wa Ngazidja vivent dans le coma et une diaspora menacée. La situation socio-économique est devenue très préoccupante. Une politique sans feuille de route, une diplomatie qui se retrouve dans un pont alambique, les comoriens découvrent farouchement la face propre de « l’homme barbu ».
Si, le célèbre reggæman ivoirien, Doumbia Moussa Fakoly dit Tiken Jah Fakoly s’engage en 2005 en chantant « LE PAYS VA MAL », démontrant les injustices que subit la population de son pays d’origine; chez nous, c’est le talentueux Salim Ali Amir, un artiste écouté par beaucoup, qui est entré tôt sur la scène avec son dernier album et qui nous chante : « NARA LAWOUZE ». Un morceau incisif qui explique la situation qui règne dans le pays.
C’est vraiment méprisable pour un pays qui, il y a trois ans, avait cru enfin sortir du gouffre. Les crises se multiplient de plein flagellation et gâche tout.
L'homme de la rue est très furieux. Avec la famine et les soucis, la confiance n’a pas de place et perd espoir envers ses dominants, dont la cote de popularité est au plus bas. Pas de riche, pas de pauvres, pas de fonctionnaires, pas de chômeurs.
Les mois de salaires impayés s'empilent. Et les revenus de tout le monde sont égaux. Rien ! Tout le monde se précipitent a prendre le micro a chaque occasion qui se présente ou la plume, « Juste » pour crier, publier des pamphlets en guise de faire des bilans ou dénoncer ce qui va mal dans le pays, pour éviter le pire. Beaucoup d’autres, errent et vagabondent dans les Bangwé en se disant « Qu’Allah nous excuse ! ». Tout le monde nécessite pas à dire ainsi : « Nalawé ba Rileméwa ».
Enfin, les comoriens vivent dans une obscurité. Quant il avait harangué les foules en 2006, il se croyait un prophète. Il a osé promettre tout ce qui est impossible chez lui : Pouvoir d’achat, la lutte contre le chômage, le projet titanesque nommé, Habitat, etc. Le projet habitat, ce projet fou, n’avance pas et la gestion de la distribution n’est pas au beau fixe. La flambée des prix de premières nécessités l’éloigne de la cause du peuple pour laquelle il s’est engagé. Le « Rais » déçoit. La rage s’installe et l’inquiétude menace les cœurs des comoriens. Pourtant, il continue à anesthésier la population, notamment par ses magies de bénédictions (parait-il), adressées aux comoriens avant chaque discours et en persistant à cacher la réalité aux citoyens, à leur mentir et à entretenir de faux espoirs. Le « Foundi » expose le pays à un réveil qui risque d’être douloureux.
Il s’expose comme un roi devant la loi, voir un gourou. Autoritaire et impérial à la fois. Neutralise ses dissidents, asphyxie et discrédite le parlement, et vampirise le palais présidentiel. Il capte tout, veut nommer partout aux moindres postes. Il décide de tout, conçoit tout, voyage partout, sollicite et empoche tout. Dans l’opacité totale.
Une chose est véritablement vraie, et cela sans aucune équivoque, « Risi wona ntrongo karaparo wona ».
Mohamed Djaffar Abdoussalam,
Étudiant, Faculté de Droit
À l’Université des Comores, Mvouni
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Que sont devenus les hommes de Mohamed Bacar ?
Le 15/11/2009
L’ancien président d’Anjouan Mohamed Bacar |
Alors que trois anciens militaires se sont échappés de leur prison de Moroni, en Grande-Comore, dans la nuit du 18 au 19 octobre pour rejoindre Mayotte via Anjouan, onze camarades de l’ancien président d’Anjouan Mohamed Bacar sont toujours assignés à la Réunion. Rencontre avec l’un d’eux. Mahmoud Douclin, 48 ans, est l’ex-commissaire auprès de la présidence pour l’évaluation et la protection du patrimoine d’Anjouan. Avant, il était ministre des Finances.
Tous ces Anjouanais faisaient partie des proches de Mohamed Bacar, ce 25 mars 2008, quand l’Union africaine a débarqué sur l’île tourmentée de l’archipel des Comores. Mahmoud a pris place à bord du kwassa-kwassa qui a conduit Mohamed Bacar à Mayotte. "Ils sont partis par une mer démontée ce jour-là", raconte un observateur qui souhaite conserver l’anonymat. Ils pensaient obtenir l’asile. "Seuls les moins gradés ont eu l’asile politique", remarque Mahmoud Douclin. Lui avait le grade de commandant.
Depuis mars 2008, comme ses camarades, il est passé par la détention dans le cadre d’un véritable marathon judiciaire avant d’être assigné à résidence sur la base aérienne 181. Puis tous ont d’abord dû signer deux fois par semaine au commissariat ou à la brigade de gendarmerie la plus proche de leur domicile. Aujourd’hui, ils doivent signer une fois par mois. Moins contraignant. Sans papier, ils ne peuvent pas quitter l’île.
"Nous voulons être traités humainement"
Quant à un éventuel retour à Anjouan, Mahmoud Douclin n’y pense pas pour le moment : "Il faut toujours imaginer le pire." Et de se reprendre : "Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir." Car la famille de Mahmoud Douclin est restée à Anjouan. Il arrive parfois à avoir des nouvelles. "Mais quand le père n’est pas là, c’est la galère", poursuit-il. Les autres Anjouanais bacaristes sans asile politique arrivés à la Réunion en mars 2008 sont dans cette même situation. Pas de travail. Pas de ressources. "Et pas d’ONG qui s’occupe de nous." Mahmoud Douclin poursuit : "Ceux qui arrivent à avoir quelques ressources les envoient à leurs familles." Certains proches des bacaristes, restés à Anjouan, ont été inquiétés au début. Des maisons de membres de leurs familles ont été détruites. Des violences ont été exercées. Parmi ceux qui sont restés, certains ont été emprisonnés puis relâchés. D’autres sont toujours en détention. C’était le cas de ces trois militaires - un lieutenant, un adjudant-chef et un sergent-chef - qui se sont fait la belle de la prison de Moroni dans la nuit du 18 au 19 octobre pour rejoindre Mayotte en passant par Anjouan. Ils demandent désormais l’asile politique et ont obtenu une attestation provisoire de séjour. Mahmoud Douclin demande : "Nous ne pouvons pas être assignés éternellement. Nous voulons être traités humainement."
Nicolas Goinard
Quinze Anjouanais assignés à Mayotte
Mohamed Abdou Madi, ancien ministre du tourisme de Mohamed Bacar, est lui aussi assigné. Ils sont quinze Anjouanais dans ce cas à Mayotte. Car c’est sur l’île au lagon qu’il vit depuis mars 2008. A Pamandzi plus exactement sur Petite-Terre. Contacté par téléphone, il souhaite s’exprimer sur les conditions de vie de ceux, qui comme lui, ont fui Anjouan à bord d’un kwassa-kwassa en compagnie du président renversé. Une ironie du sort quand on sait que c’est par ce mode de transport maritime guère stable que de nombreux Anjouanais ont quitté le régime de Bacar.
Les partisans de Mohamed Bacar s’estiment rejetés. Mohamed Abdou Madi appuie : "Nous sommes libres de circuler au niveau de la commune mais nous n’avons pas le droit de travailler." Et de conclure sur son envie de retour au pays : "Ce serait lâche de rester à Mayotte si on n’espérait pas rentrer à Anjouan un jour. Pour le moment, on ne sait pas comment." Cette probabilité, les autorités anjouanaises la craignent. Une rumeur persistante dit que ce retour des hommes de Bacar se prépare.
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