Créée en 1994, Wewu Radio et Télévision poursuit son petit bonhomme de chemin dans le secteur de la communication visuelle. Une première aux Comores, selon l’initiateur du projet, Archimed Ali Abdallah. «C’est une innovation dont je suis le pionnier et le projet évolue au fil des années», dit-il. La communication visuelle embrasse un large éventail de services : images, photos, vidéo, panneaux publicitaires, habillage de voiture, etc. «Chaque pays fait évoluer ses mentalités dans le domaine de la communication.
 

Je me suis rendu compte que chez nous, la communication écrite, comme celle d’écrire le nom des magasins par exemple, n’était pas suffisant. Et nous avons innové avec les photos. Nous avons commencé à produire les adhésifs en 1998 et les impressions numériques en 2002», a-t-il déclaré.
 

La première production de Wewu remonte à 2002, lors de la campagne présidentielle. L’ex-président Azali lui avait alors confié la communication visuelle. «J’ai insisté sur les photos. Nous avons montré une autre façon de faire campagne dans le domaine de la communication», se souvient encore Archimed.
 

Wewu Radio et Télévision est une société familiale. Elle emploie actuellement trois stagiaires parmi lesquels un spécialiste dans le visuel et un autre dans l’audiovisuel et l’informatique. ‘‘Nous allons prochainement faire appel à des jeunes pour les former et une fois que nous les sentirons prêts à travailler, on va les embaucher, surtout que les débouchés sont peu nombreux dans la communication visuelle», souligne l’initiateur du projet.
 

Par ailleurs, dans le cadre de l’élargissement des ses activités, il a sollicité le soutien de la Francophonie et le dossier serait en cours.  Selon lui, la société vient de lancer la radio il ya deux mois. «Pour l’instant, on est restés dans la musique en attendant la diffusion des programmes en ce début d’année. La télévision fonctionne depuis deux jours, mais on n’est pas en phase d’essai», dit-il.
 

La radio émet de 6h30 à 23h et la télévision diffusera de 18h à 23h au démarrage. Selon lui, la radio couvre depuis Singani jusqu’à la région de Mbude. Certaines personnes l’écoutent même à Mbeni et Mbadjini. La télévision couvrira Ntsaweni, Mitsamihuli jusqu’à Singani.
 

«Nous apportons de l’innovation dans la communication. Nous avons constaté que dans les radios et télévisions existantes, il n’y avait pas de programme sur le développement du pays ; nous envisageons de prioriser nos  émissions. Montrer à la diaspora que les Comores disposent d’une richesse non exploitée et que la diaspora a les moyens d’investir», a déclaré Archimed.
 

Abouharia Said Abdallah

Les trois groupes livrés à la Ma-Mwé par l’Etat sont presque l’ombre d’eux-mêmes, à en croire le nouveau directeur général de la Ma-mwe, le colonel à la retraite Mohamed Soilihi, à l’occasion de la signature de la deuxième phase de l’assistance chinoise à la Ma-Mwe. Selon lui, un sur deux de ces groupes pourrait être en état de fonctionner. Décidément, la Ma-Mwe semble être hantée par les démons.

«A la date d’aujourd’hui, sur les trois groupes que l’Etat a livrés, un est à l’arrêt complet et présente des défauts d’origine. Le deuxième présente un signe d’anomalie qui reste à diagnostiquer », a déclaré Soilihi Mohamed. Le militaire à la retraite fait un constat amer de l’état actuel des centrales de la société de l’eau et d’électricité qui serait loin de sortir du « cercle infernal » des révisions des moteurs.
 

M. Soilihi qui regrette le fait que quatre groupes sur les huit offerts par la Chine sont devenus, pour les trois, des groupes de secours pendant que le quatrième n’a jamais fonctionné. L’ancien chef d’état major de l’armée suggère de mettre toutes les énergies sur les centrales si le pays veut bien sortir de manière durable à la crise énergétique qui le frappe depuis bien longtemps.
 

« Qu’il me soit permis de dire à tous ceux qui souhaitent voir les Comores sortir de cette crise énergétique que tous les projets satellites qui tourne autour sous forme d’aide ou d’appui n’auront aucun effet si l’outil de production d’énergie fait défaut », dit-il.
 

Il rappelle qu’en l’état actuel, les groupes disponibles n’ont pas la capacité de production d’énergie dont le pays a besoin : « Si nous persistons à croire le contraire, nous continuerons a en souffrir encore très longtemps ».

Maoulida Mbaé

Ikililou et un Représentant chinois à Beit Salam

Le ministère des relations extérieures a abrité hier jeudi la cérémonie d’échange de Notes entre les Comores et la Chine sur son assistance à la Ma-Mwé. Une occasion pour l’ambassadeur de Chine à Moroni de promettre dès cette année l’action lumière pour le pays entier.

Plus de 2 milliards de francs seront accordés par la république populaire de Chine à l’Union des Comores pour un appui à la société nationale d’eau et d’électricité (Ma-mwe). L’appui est sous forme d’assistance technique consistant à l’arrivée de six techniciens chinois (un ingénieur en génie civil et installations, un ingénieur en mécanique, un ingénieur en équipement, deux ingénieurs en électrification et un interprète).
 

« Je suis heureux que les discussions engagées par nos deux pays aient abouti à l’échange de notes », a déclaré Abdoulakarim Mohamed, ministre comorien des relations extérieures. Appréciant la qualité des relations diplomatiques avec la Chine, le chef de la diplomatie comorienne se dit persuadé que les techniciens chinois « donneront, encore cette fois, avec les autres, le meilleur d’eux-mêmes » pour permettre à la Ma-mwe de sortir du gouffre.
 

D’après l’ambassadeur de Chine, son gouvernement « réaffirme son soutien constant au développement des Comores et à l’amélioration continue des conditions de vie du peuple comorien et se propose d’encourager les entreprises chinoises à participer activement au développement du pays et à renforcer la coopération avec la partie comorienne ».
 

Xiao Ming promet pour l’année 2016, « l’action lumière dans les trois îles » et autres projets comme la couverture totale de la télévision numérique à Mohéli et le soutien matériel aux élections présidentielles. « Je suis confiant que 2016 sera une année de l’espoir, une année de récolte et une année couronnée de succès satisfaisant pour nos deux parties », a-t-il dit.
 

A travers cet accord, la Chine s’engage à fournir des pièces de rechange et autres matériels nécessaires à la Ma-mwe.

Maoulida Mbaé

Abdoulkarim Mohamed (Mirex)

Vingt-quatre heures après la rupture des relations diplomatiques entre les Comores et l’Iran, le ministre comorien des relations extérieures, Mohamed Abdoulkarim, a indiqué que les écoles, hôpitaux et autres services jusqu’ici assurés par l’Iran le seront par le gouvernement comorien.

Le ministre s’est exprimé jeudi lors d’une conférence de presse tenue à Moroni. D’après lui, la rupture a été menée dans des conditions purement « amicales ». Pour M. Abdoulkarim, la rupture était une nécessité qui s’est imposée au regard des événements qui se sont produits à la représentation diplomatique de l’Arabie saoudite en Iran. Selon lui, un petit pays comme les Comores ne survivra pas sur la scène internationale « si on s’amuse à marcher sur les textes ».
 

Sans équivoque, le ministre accuse l’Iran d’avoir marché sur l’une des principales bases des relations internationales, à savoir l’inviolabilité des représentations diplomatiques. C’est cela qui a motivé sa décision de demander à l’ambassadeur iranien aux Comores, « de prendre les dispositions appropriées pour quitter le territoire dans les meilleurs délais ».
 

Concernant les œuvres iraniennes en Union des Comores, à savoir le centre de formation professionnelle de Bandamadji, le dispensaire du croissant rouge iranien de Malouzini, entre autres, le ministre assure à la population bénéficiaire qu’il n’y aura pas rupture de ces services.
 

« Les élèves n’ont pas à s’inquiéter. Ils continueront à bénéficier de leur formation. Le gouvernement prendra la charge si l’Iran se désengage », promet, rassurant, M. Abdoulkarim qui n’exclut pas possibilité de voir les deux Etats retrouver leur amitié d’antan.

Toufé Maecha

Abdourahamane Ben Cheikh Achirafi (CRC)

A quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, les candidats de l’opposition au poste de gouverneur de Mohéli s’insurgent contre l’utilisation des biens de l’Etat par les candidats du pouvoir. A la sortie de la séance de tirage au sort ce lundi, ces candidats ont mis les points sur les "i".

« Nous condamnons la violation délibérée de l’article 84 du code électoral par le pouvoir en faveur de ses candidats ». C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué publié à Fomboni par neufs candidats de l’opposition agacés par l’usage abusif des moyens de l’Etat pour la campagne électorale des candidats du pouvoir.
 

Dénonçant cet état de fait, ils se disent prêts à mettre tout en œuvre pour empêcher ces violations de la loi.
 

Les auteurs du communiqué qui appellent à "des élections libres et démocratiques dans un climat de paix et de sécurité", disent craindre une période post-électorale chaotique.
 

« Nous nous dressons contre les intimidations, les recrutements et les licenciements abusifs durant cette période pré-électorale", a précisé le communiqué.
 

Anticipant sur l’avenir, ils disent rejeter, dans les bureaux de vote, "les procurations fantômes établies en dehors des procédures réglementaires".
 

Un rassemblement et une conférence de presse sont prévus, lundi, à Fomboni "pour dénoncer les actes anti-démocratiques commis par les candidats du pouvoir".

Mouayad Salim