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On en a marre !
Le 19/12/2009
Parmi les nombreux dangers qui planent sur notre archipel, il en est un plus sournois que les autres contre lequel nous devons nous prémunir. Et si tout était organisé en haut lieu pour que la somme de nos indignations quotidiennes contre ce gouvernement, chaque jour un peu plus considérable, ne vise qu’à installer une espèce de lassitude, noyés que nous sommes sous l’abondance des excès en tout genre ? Dernier exemple en date, non des moindres, les Ministres de l'Economie, des Rélations Extérieurs, le Porte-parole du gouvernement se sont retrouvés à la place Karthala de Moroni lors d'un meeting de campagne soutenant le candidat de Baobab. Les Ministres en exercice ont pris la parole un en un. Eh oui, en plein campagne ! On est où là ?
Une image bafouant les droits de la démocratie les plus fondamentaux, mais revendiquée et assumée par Ahmed Ben Said Jaffar, lors de son intervention à la tribune. Trop, c’est trop !
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Ils ont osé le dire
Le 19/12/2009
Ils ont osé le dire (Rappelez-vous)
Choquant, amusant, étonnant ou éclairant : voici une petite sélection de paroles ou déclarations, provenant d'un large panel de personnalités publiques, politiques de différentes époques, régimes, et contrées. Le meilleur y côtoyant parfois le pire, parce que l'idéal comorien a hélas toujours servi de moteur aux ambitions tant de démocrates sincères, que de forces totalitaires.
Saïd Mohamed Cheikh : Ancien Président du Conseil de Gouvernement
« Le pays est pauvre et c’est une réalité. Il ne faut pas se voiler la face. Réveillez-vous les jeunes, il est temps. Moi, je suis le chef mais mon temps est presque fini. J’ai fais mon job avec respect. Je vous souhaite beaucoup de courage et de succès. Mais le problème ce que vous vous voulez faire tous la politique, ça c’est grave. Pour faire la politique, il faut avoir une certaine éthique ». (Discours de 1962 auprès de la Chambre des Député des Comores)
Saïd Ali, Saïd Ibrahim : Ancien Président de l'Assemblée territoriale, puis de la Chambre des Députés des Comores.
« Qui aime trop l'argent court le risque de mal tourner mes amis. Il faut toujours essayer d'avoir une pensée originale. Si tu mènes une guerre, il faut avoir une idée d'avance dans la lutte mais ne parlez jamais d’argent ». (Lors d’un congrès, où il s’allie avec les verts.)
Camarade, Ali Soilihi : Ministre de l'Equipement et du Tourisme.
« Enfant chéri de ce pays, qu’est ce que tu veux faire ? C’est quoi ton rêve ? Moi, en tant que Camarade, je te conseille d’aller au champ. D’aller à la pêche comme le faisaient nos aïeux, d’ailleurs. Tu dois être fier de ton origine avant tout. Ne pense jamais que le petit français de ton âge, sera ton ami un jour. C’est faux ! Donc, débrouille toi dès maintenant ! » (Lors de son premier discours une fois nommé ministre par Saïd Ibrahim en 1970)
Colonel, Azali Assoumani : Ancien Président de l'Union des Comores.
« La question de l'énergie se posait de manière de plus en plus pressante, avec la multiplication des coupures d'électricité. Nous n'allions pas attendre indéfiniment des financements extérieurs. Nous avions aussi besoin d'un réseau de téléphonie mobile pour désenclaver le pays en matière de télécommunications. Ces investissements, comme celui de l'université des Comores, étaient coûteux, mais vitaux ». (Lors d’une interview accordée à Jeune Afrique, propos recueillis par Samy Ghorbal, 15/11/2004)
Hamada Madi Boléro : Ancien Premier Ministre et opposant du régime Sambi.
« Sambi ne nomme pas de gouvernement mais rajoute des ministres à des gouvernements. Il finira son mandat avec un gouvernement de 25 à 30 ministres. S’il suit ce rythme, ce qu’il est incohérent Ou il ne croyait pas ce qu'il disait, ou bien il disait des mensonges ». (Entretien accordé à Kweli-Magazine, juillet 2008)
Ahmed Abdallah Sambi : Président de l’Union des Comores
« Dès que mon mandat présidentiel prend fin, je quitterais le pouvoir sans aucun problème. Je suis conscient que les Comores veulent une instabilité durable ». (Lors de son premier entretien accordé à RFI, après les résultats des élections en 2006)
Mohamed Nafion : Conseiller politique du ministre des relations
extérieures.
« Il n’y a pas de dialogue possible entre Mohamed Bacar et le gouvernement
de l’Union. Mohamed Bacar a trompé tout les gouvernement de l’Union qui se
sont succédés. La seule solution est de l’enlever par la force ». (Lors d'une émission de la TNC avant le débarquement).
Christian Job : Ancien Ambassadeur de France à Moroni.
« Les juges du tribunal de Moroni sont corrompus ». (Déclaration fait suite à l’affaire qui oppose la Banque pour l’industrie et le commerce (BIC) à la société NICOM)
Sélectionnés par K. Djaé
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Qui gonfle Mzimba ?
Le 19/12/2009
Ibrahim Ali Mzimba |
L'avocat comorien Ibrahim Ali Mzimba, n’est pas inconnu dans le milieu politique dans notre pays. A 46 ans, il est candidat aux élections législatives dans sa région de Ngouwéngué. Arrivé en tête du premier tour des législatives avec 37,31% des suffrages, l’homme est conscient que le match n’est pas encore fini malgré les efforts et le bon score qu’il a réalisé.
Une fois passé le premier round, il constate tant d’anomalies et d’irrégularités constitutionnelles. Le Maître ne rigole avec personne, toute suite il convoque la presse locale et aménage une conférence pour manifester son insatisfaction et interpelle les dirigeants de la sécurité internationale, ainsi que la Cour Institutionnelle de l’Union des Comores.
Certains parlent d’une polémique prématurée et inutile. D’autres suivent la scène comme une image plus pugnace et plus enthousiasmante. La famille politique de son adversaire est avertie. Le message est passé, c’est maintenant que le combat commence.
Pour la forme, c'est une bonne chose. Il faudra boire le calice politique jusqu'à la lie. C'est normal, c'est nécessaire. Pour une raison évidente et irréfutable. L’avenir de ce pays s’annonce morose et il y faudra être conscient de l’enjeux que va mener la majorité à l’assemblée. Il faut une politique rigoureuse et coriace pour terrasser les diables, …ou les baobabs peu importe les noms de campagne. Mzimba, se déclare comme un opposant farouche de ces mascarades, de ces jeux de cache-cache de bonne heure.
Sans les politiques, les vrais, pas ces étranges députés à cheval sur deux mondes, jamais la justice ne sera penchée sur la réalité. Il faut que la représentation nationale assume sa responsabilité en se saisissant, pour le bien de la démocratie. Inutile de se leurrer.
« Il est clair que la cour constitutionnelle est là uniquement pour faire retomber notre pays dans l'arbitraire du pouvoir et empêcher que nous ayons des élections totalement libres, empêcher que l'action de la communauté internationale ne s'exerce », accentue Me Ali Mzimba.
Si le corps constitutionnel ou judiciaire ne répugnait pas tant à s'interroger puis à se corriger, la situation politique que nous vivons, aussi discutable qu'elle puisse être en certaines de ses manifestations, n'aurait pas besoin de combler ce vide qui sépare un public pétrifié d'une société haletante de curiosité et d'angoisse.
« Les membres de la Cour, les représentants du gouvernement, la présidence de la République, les candidats de la mouvance se donnent le droit et le devoir de nous bousculer, nous avons toute licence pour leur répliquer », s’interroge l’homme de loi. Cette prise de conscience mériterait, pour le moins, une forme de politesse civique et, en tout cas, une infinie modestie de la part de ses contempteurs.
Après les magouilles de la cour qui invalide les résultats et qui annule certains bureaux de vote qui étaient favorables à Mohamed Boina, candidat de l'opposition au conseil de l'île, qui était arrivé en tête avec plusieurs voix de différence, Mzimba est certain qu'il est la prochaine bête à battre. Un souffre-douleur pour Foundi Sidi qui chavire en pleine mer et une cible pour le clan Sambi. Sambi qui n’a pas besoin d’une personne qui en possède une culture judiciaire au palais du peuple à Hamrabat. L’avocat en démagogie judiciaire se prépare dans un combat sans pitié et une rivalité sans merci. « Ngodjuwo Mzungou Ya Hibiwa Voti ! », écrivit le bloggeur fou dit Fensso.
Maintenant, tout cela est derrière nous. Inutile d'y revenir. Attendons la suite, le rapport d'étape, les conclusions définitives. Ne donnons pas l'impression d'avoir peur en niant les bêtises des uns et des autres. La suite viendra et on verra ce qu'il faudra en penser.
Il faut attendre. Avoir la patience d'attendre. Laisser passer l'orage.
Adraane Mraadabi K.
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Existe-t-il un vaccin contre la bêtise d’un chef d’Etat ?
Le 18/12/2009
Le Chef de l'Etat lors d'un sommet arabe au Caire (photo archive) |
Honnêtement, on se demande que Sambi une fois la-bàs, qu’est ce qu’il va faire ? Vous avez senti un coup dans la tête ou vous le faites exprès d'être stupides et muets ! Personne ne dit rien, personne ne fait rien...! Le président de la république ne maîtrise aucun sujet international n’a parle plus un thème coriace comme le climat. Un thème qui nécessite beaucoup de visions scientifiques et une culture spécifique du domaine environnemental.
Blindé de son « kin’mba » et de son « djouba vert », il part en solitaire pour aller rencontrer et serrer les mains des hommes les plus puissants de ce monde. Point c’est tout ! De Lula à Sarkozy, d’Obama à Hu Jintao ! De retour au pays, un discours monumental est déjà prévu. « Watuku wufu, tsomwa biyani wuka tsi wono ma dhoimana piya wa dunia : béyo furaha », (peuple comorien, j’ai rencontré tous les présidents de ce monde : je suis fier) dira-t-il certainement lors de ce discours. C’est ce qu’on nous appelons, une foutaise d’un Chef d’Etat !
Pour nous les comoriens, les conséquences seront de taille dans le futur …. Car on n’existe pas dans le concert des Nations actuellement. Notre Diplomatie s’effrite de jours en jours. Pour la planète, elle, continuera de subir les douleurs infligées par l’homme de la même manière qu’elle a continué de les supporter après Kyoto. Elle continuera à tourner comme avant, et nous dedans avec elle…
Et oui, Sambi à Copenhague c’est du vent : nous le savons tous, et nous le sentons glisser sur nous ; mais tant qu’il ne nous renverse pas à mort…on gardera toujours nos langues dans nos bouches comme nos mains dans nos poches…Agissons, s’il vous plait !
Adrane Mraadabi Kafé
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Bourhane divise sa région pour régner
Le 16/12/2009
Bourhane Hamidou, Ministre de l'Intérieur et Candidat pour le baobab |
Créateur de débats débiles, générateur de luttes intestines entre les villages de la localité, notre Ministre de l'Intérieur et de l'Information, candidat et ancien Député de la région de Hambou divise pour qu'il règne de gré ou de force, il frappe sur tous les fronts … et visiblement ça marche !
Pour ne citer que quelques exemples, un des derniers en date, tout droit venu du sud de la ville de Mitsoujé. Le porte flingue de Sambi signe et communique un décret un mois avant les élections législatives, un arrêté qui montre qu'un des arrondissements de Mitsoudjé nommé Troumbéni devient le douzième village de la région. : « Il déchire les valeurs de toute une ville qui s'aiment et surtout qui s'entraident mutuellement ». Ensuite, après les éléctions, il vient de prendre quelques héctares qui se trouvent dans les périmètres entre le village de Nkomioni et l'Est de Mitsoujé, appartenant à un vieux originaire de la ville du grand notable, Ali Aziri. D'après Bourhane Hamidou, le terrain appartient à l'Etat et il a mis des bulldozers pour terraser et faire un terrain de football, pour offrir un cadeau au village de Nkomioni. Les familles se déchirent et se chamaillent. La tension monte et deux personnes sont blessés déjà pour le moment. Enfin, il promet aux habitants de Salimani Hambou qu'il signera les jours qui viennent un décret démontrant que le terrain appelé "Sossoté" est légitemement une parcelle appartenant à cette ville.
Sachant qu'un combat judiciaire oppose la ville de Mitsoujé et Salimani depuis que les colons sont partis. La jeunesse de Mitsoudjé est sérieusement mécontente, à tel point qu'il sont prêts de se battre et d'aller jusqu'au bout. Pour eux, ils n'ont peur de rien et la suite s'annonce mal. " Depuis la disparition de notre frère et proche Farouk, Sambi, et Bourhane continuent de nous humilier mais nous sommes sereins. Nous savons que Bourhane fera tout pour destabiliser notre locatité " raconte le jeune de 25 ans, Aboubacar Bouba.
Voilà un débat qu’il est judicieux. Un débat énorme qui n’engendre en faite que faire montée la haine et répulsion d’un côté, ou militantisme de créer une guerre entre village ou de diviser tout simplemnt de l’autre. Débat débile, luttes intestines …
Qu’à cela ne tienne, de toutes façons, le malentendu existait déjà, mais de façon plus « conviviale et fraternelle », depuis que l'ancien député est devenu Ministre, le désordre s'installe pétit à pétit. On parle même aujourd’hui d’interdire tous les meetings de baobab à Mitsoudjé. Pour éviter le chaos et le sang.
Quelles conséquences a-t-il sur l'équipe qui manage Bourhane Hamidou ?
Perte de confiance et questionnement sur la réalité tangible d'une stratégie politique. Manque de répères en termes d'objectifs (qui sont d'ailleurs constamment revus), instabilité constante, perte de motivation du personnel, division et méfiance conduisant à une perte d'ambiance de travail, limite mortifère. La défaite s'organise.
La soif de pouvoir : elle englobe l'incapacité de déléguer, l'intolérance, "avoir la grosse tête", l'auto-certitude et parfois cela se traduit par l'arrogance.
Quelles conséquences a-t-il sur ceux qui attendent un bon résultat de Bourhane Hamidou ?
La réponse est purement simple. Elle se répond par une question : Comment faire évoluer une personne, à fortiori un groupe, quand le dirigeant ne connaît pas d'autres techniques ou refuse toute ouverture ne correspondant pas à sa façon de procéder ? L'étroitesse d'esprit.
Alors, la région la plus stable de toutes, risque de devenir l'Israêl et la Palestine de notre pays. Admettons que l'admirable, celui qui est considéré comme le « fidèle lieutenant » de Sambi, divise pour régner sa région, soyez d’accord … La pandémie de haine s'installe ! La terreur de notre impuissance ! Le choix à choisir ! La décision à décider ! Pour éviter le regret, le remord, la culpabilisation …
Un jeu politique contre nous-même, un jeu politique qui coutêra cher les heures qui viennent, lutte intestine … pitaing, ça gargouille, où sont les chiottes, vite, ça urge ! !
Il paraît que l’union fait la force ; j’ai bien peur que le peuple de Hambou s’avère très faible !
A/II/B/123/..
Correspondant Bangwenet
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