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Une analyse ésotérique
Le 21/12/2009
Par Fensso
Quelle sera la configuration politique possible de la future Assemblée ? Quelle formation ou tendance politique, détiendra les rênes de la majorité pour les cinq prochaines années ?
Entre les partis politiques qui changent de dénomination, les formations qui fusionnent, les groupes qui entrent en dissidence et les tendances qui ont pour seule repère ‘‘tous les pouvoirs’’, la réponse à ces deux questions relèverait de l’ésotérisme.
Depuis l’instauration du nouveau cadre institutionnel, où l’insularité prend le pas à l’Unité du pays, l’esprit de parti aussi cède la place au culte à des fortes personnalités.
Les hommes n’adhèrent pas aux partis pour accéder au pouvoir, c’est l’inverse qui se produit. Les partis se cherchent les hommes pour se frayer une place au paradis du pouvoir. Les fondements de la démocratie sont irrémédiablement biaisés à la source. Aucun homme ne se sent lié à un programme, que celui qu’il mijote dans sa tête, à une discipline organisationnelle qu’à celle de sa propre convenance.
Le triomphe du président Sambi mais aussi de ses challengers sans étiquette politique précis, Mohamed Djannafari et Ibrahim Halidi ont sonné le glas à une certaine façon de faire de la politique ou simplement, peut être, réédité les mêmes pratiques d’antan mais débarrassés cette foi-ci des oripeaux de partis fictifs.
Le parti majoritaire au Pouvoir, la CRC a du négocier fort pour ‘‘s’acheter’’ un candidat à Anjouan, après un pouvoir sans partage qu’on prédisait de 30 ans. Tout comme les rescapés de la politique nationale ont assiégé les quartiers du candidat Sambi, pour maintenir la tête hors de l’eau. Les autres se sont noyés.
Ses deux challengers, de posture nationale, redeviennent aujourd’hui candidat de leur localité, sans avoir eu la possibilité de capitaliser l’électorat de la présidence de l’Union, sans aucune possibilité aujourd’hui d’aligner des candidats dans les autres circonscriptions.
Alors de quel jeu amusons-nous en politique ? La démocratie ne s’est-elle pas trompée de société ou d’époque ? On peut me rétorquer que des partis comme le Shuma le Fd, le FNj ont défié le temps. Mais n’ont-ils pas survécu justement à la faveur de leaders charismatiques, qui ont su s’entourer d’une foule de sympathisants fidèles et non grâce à des organisations structurées, capables d’impulser une dynamique de diffusion d’idées, de formation de l’opinion publique ? Car avec le temps, ces partis ne sont pas encore parvenus à ravir la majorité de ce pays.
Certes de nouveaux partis naissent, avec des nouvelles méthodes de travail, de modes démocratiques de prise de décision, des idées et des projets de société, de moyens de communication souvent efficaces. Mais ou sont ils passés ?
Le Ridja, le Mouroi, le Pari, Le Pec, pour parler des nouveaux partis modernes, présentent des candidats mais pas encore à la hauteur (en nombre) des espérances qu’ils ont engendrés. Le nouveau né, l’Anc, a aligné des candidats, dans de nombreuses circonscriptions, mais avec peu de conviction et au finish avec un résultat ridicule.
La ferveur des nouveaux partis s’émousse déjà. On ne retrouve presque pas de candidat au second tour dans toutes les régions…Malgré une capacité organisationnelle reconnue, des ressources financières et des moyens médiatiques inégalés (radio et télévision), le Ridja a brillé par son absence.
Alors quels sont les forces en présence dans cette bataille ? Le Mouroi qui avait dépassé le seuil des 5% aux élections des présidentielles des îles n’a aligné qu’un député et dans la circonscription la plus difficile, la capitale, pour n’obtenir que 3%.
Le parti du pouvoir, est plus divisé que jamais. Ente les baobabs de Sambi et les étoiles noires du directeur général des douanes, KIKI, l’électeur est désappointé. L’énigme Fnj, qui place des candidats dans les mêmes circonscriptions que les baobabs de Sambi, ne donne pas encore une lisibilité claire de la stratégie du pouvoir.
A Anjouan et à Mohéli, des alliances naissent, de circonstance, pour des objectifs limités, respect de la tournante à Mohéli, coalition autour du président de l’île à Anjouan.
Ballotté entre ces préoccupations régionales, l’opposition nationale n’est pas parvenue, officiellement, à aligner des candidats comme elle le souhaitait, dans la discipline républicaine. Houmed Msaidié, reste le seul arbre (ce n’est pas un ‘‘Baobab’’) qui n’a pas été emporté par le vent, en faisant gagner trois conseillers dans sa région. Par contre, les partis de l’opposition s’alignent au fil des circonstances régionales et des défections de dernière minute. Dans ce méli-mélo, ce carnaval attendrissant, le pouvoir en place peine encore à la veille du scrutin à clarifier ses choix pour les électeurs.
L’opposition s’agrippe sur un seul espoir : espérer battre les symboles du régime de Sambi dans le Gouwengue, le Hamahamet, le Mitsamihouli, le Bambao, le Hambou, la région du Sima à Aniouan, et les 4 circonscriptions de Mohéli, les seules poches de résistance d’une démocratie à la dérive……
Pendant ce temps, Sambi croit pouvoir gagner en comptant sur des individualités, aux horizons parfois antagonistes et qui ne lui sont pas encore acquises…
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Ça caille à Beit Salam !
Le 20/12/2009
Selon une source digne provenant d'un haut fonctionaire de la présidence de la République, annonce qu'il y a de l'air bizare au palais présidentiel.
Les téléphones fixes comme mobiles sonnent comme des cris. Le temps est morose. Il précise bien qu'à 19heures 30 (Heures de Moroni), le numéro un de la présidence a déjà alerté son vieux ami de route, Bourhane Hamidou, candidat de la mouvance dans la région de Hambou et Ministre de l'Information et de l'Intérieur. Au moment où Sambi prend les nouvelles de cette région, le candidat de la CRC, Docteur Soeuf était largement largement en tête.
" Mwéngné Bourhane, wami na harara. Tsipara wuka habari zaho nguizo ndziro halissi. Docteur Soeuf wayé nguéna suha ndayéna bwana Ali Abdallah. Tsipara habari wadjawu za Domoni. Mwana wa mfawumé Amed Abdallah hapara na djuwé mwa habari zangu, wayé mtroihéri ", disait Ahmed Abdallah M. Sambi à son Ministre de l'Intérieur.
Tout est dit. Tout est clair. Le vieux ami, quand il perd les éléctions, il n'y aura pas de stratégies ni une deuxième chance. Le fils d'Ahmed Abdallah de Domoni (l'élu) est le mieux placé pour prendre le ministère. Sambi est conscient qu'à Hambou, l'opposition est présente.
Affaire à suivre...
Bangwenet
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Un silence troublant
Le 20/12/2009
IY 626 est le numéro du vol de Yemenia Airlines qui s'est abimé en mer lors de son arrivée à Moroni. C'était le 30 Juin (le 29/06 à 22h50 TU). Le crash de l'Aibus A310 a provoqué le décès de152 victimes. Une jeune fille de 13 ans est survivante et quasi miraculée.
Venant de faire un compte rendu sur la catastrophe du Rio - Paris, AF 447, je me suis dit que la moindre des choses était de faire la même chose sur cette autre accident.
Comme d'habitude, après un pic médiatique, des mensonges ou erreurs de la communication officielle jusqu'au niveau ministériel (avion soit disant interdit en France - faux ; Compagnie poubelle - agréée de nouveau cette été au niveau européen!; ....) on tombe dans l'oubli. Pourtant beaucoup des victimes étaient de nos concitoyens, mais peut être pas assez "français" si l'on écoute nos ministres et leurs débordements dans ce débat sur l'identité nationale.
Pourtant, contrairement au cas du vol AF 447, les boites noires ont été repèchées fin Août et sont arrivées en France le 31/08 pour analyse, L'Union des Comores ayant sollicité l'aide du BEA pour en effectuer le décryptage. De toute manière, l'Union des Comores est un pays très pauvre et totalement dépourvu de ressources dans ce domaine. C'est donc déjà la France qui a effectué le repérage puis financé le repéchage des boites noires (sous traité à une compagnie américaine).
Il est officiel que le contenu des deux enregistreurs est exploitable. C'est dans le dernier communiqué du 12 septembre 2009 de l'agence officielle des Comores. Ne soyez pas trop surpris, les Comores n'ont rien de sérieux côté aviation civile. C'est donc la météo qui s'occupe de l'enquête !
Selon les conventions internationales, un premier rapport aurait du être émis dans le mois qui suit l'accident et depuis que l'on a les boites noires (3 mois et demi) il semble réaliste que l'on soit en mesure de publier ne serait ce qu'un rapport intermédiaire.
En fait, juridiquement, c'est de la responsabilité de l'Union des Comores, pays totalement dénué de moyens. Comme parties prenantes, il y a bien évidemment le Yemen (compagnie aérienne) et la France (pays de départ et du constructeur de l'avion).
La compagnie Yemenia Airlines a été particulièrement malmenée par les média français et les officiels français jusqu'au ministre des transports, Mr Bussereau qui à du reconnaitre devant le parlement qu'il s'était trompé en se dépêchant d'affirmer que l'avion était interdit en France ce qui était totalement faux. Ce tapage médiatique et officiel avait fini par fâcher la compagnie Yemenia Airlines (et l'état du Yemen) qui a menacée, dès le 7 juillet, d'annuler sa commande de 10 Airbus A350.
Cela commence à parler gros sous donc ça se calme. D'autant plus que la communauté des compagnies aériennes "arabes" fait bloc derrière Yemenia.
Cela se calme même tellement qu'au salon de Dubaï, mi-Novembre 2009, Yemenia Airlines a commandé 10 Airbus A320. Donc tout va bien, business as usual. On est réconcilié. Le gouvernement a fait des effets de manche devant son opinion public quite à raconter n'importe quoi mais c'est vite rentré dans l'ordre. Du coup, messieurs et mesdames des média un petit bout de scotch s'il vous plaît.
Bizarrement, une fuite, soit disant d'origine officielle auprès de l'AFP, fait état d'une erreur de pilotage comme cause du crash mais elle est immédiatement démentie par le gouvernement qui renvoie tout le monde aux résultats à venir de l'enquête officielle.
Ensuite, (entre juillet et novembre), cela continue mais on n'en parle pas, ou presque pas en France. Cela commence dans la presse de langue arabe, en octobre, avec le scénario que l'avion aurait été abattu par un missile français! Plusieurs références en langue arabe ou celle ci en anglais.
On continue dans les bizarreries. Le 23 octobre, le journal La Provence mentionne un rapport d'enquête, une transcription du CVR et l'absence de bruit d'explosion (missile ?). Mais aucun écho national dans les média !
Il est évident que tout cela n'est pas très sain et que entre les mensonges de communication du gouvernement et le business, il semble se passer des choses.
J'aurais de loin préférer disposer d'un rapport sérieux et officiel mais c'est de la responsabilité de l'Union des Comores et là, cela semble être proche de la gabegie avec une bonne pression du Yemen.
Revenons aux faits:
L'aéroport de Moroni, Prince Said Ibrahin, code FMCH, est particulièrement mal équipé pour un aéroport "international". Un VOR, un ILS et c'est tout. Quelles étaient les conditions météo. Le metar (bulletin automatique transmis par radio) officiel est (10 minutes après le crash) :
FMCH 292300Z 21025G35KT 9999 FEW020 25/16 Q1017 TEMPO 18015G30KT
Ce qui ce traduit par: sur l'aéroport (FMCH) le 29 à 23h TU (292300Z), le vent vient du 210 (ssw), 25 noeuds avec des rafales à 35 noeuds (21025G35KT), ciel clair, visibilité > 10 km (9999), Rare nuages vers 2000 pieds (FEW020), température 25°C, point de rosée 16°C (25/16) pression au niveau de la mer 1017 hPa (Q1017) Temporairement, vent du 180 (sud), 15 noeuds, rafales 30 noeuds.
Ok, vous savez décodez les metars, voila le précédent, une heure avant et 50 minutes après le crash :
FMCH 292200Z 18022G33KT 9999 FEW020 24/17 Q1018 NOSIG
Bon donc du vent avec des rafales à 65 km/h (35 noeuds). Pas très sympa mais c'est du manoeuvrable d'autant plus que le vent est à peu près dans l'axe de la piste qui est une 02/20 (axe 20° vers le nord ou 200° vers le sud). La procédure d'approche est décrite sur la carte suivante.
L'avion vient du nord nord ouest (Yemen), repère l'aéroport grace aux balises radio (VOR, DME) qui ne donnent qu'une information cap/distance approximatives, repère la piste en visuel, amorce le tour décrit sur la carte (celui du haut) sans perdre de vue les feux à éclats (au nord de l'aéroport) refait le virage au nord pour se mettre dans l'axe de la piste et se poser façe au vent. Ca c'est la théorie mais il y a quand même du vent et l'environement est malsain (collines voire montagnes proches) et réputé turbulent. De plus, on est en pleine nuit.
Cela c'est l'approche de jour. Par contre de nuit, si l'on veut être aidé par l'ILS il faut arriver du sud (axe 20°) donc vent arrière ce jour là ce qui peut poser des problèmes sérieux.
Cela c'est ce qui aurait du se passer et tout le monde se serait posé.
Faute d'information officielle, ce qui suit est une synthèse des bruits du milieu et cela ne vaut pas grand chose. Les fuites de l'enquête que j'ai pu capturer mettent en avant une désorientation des pilotes dans la phase de virage et d'alignement avec la piste, un virage trop brusque ayant provoqué un décrochage qui se serait fini quelques miles plus loin par le crash en pleine mer.
Vrai, pas vrai ? En tout cas sujet à polémique. Yemenia veut mettre en avant la météo et la nullité des équipements de l'aéroport de Moroni (ce qui a mon avis est vrai). L'Union des Comores ne veut pas en entendre parler.
Plus personne ne met en cause une défaillance de l'avion. Bravo Mr Bussereau pour cette intox initiale. Ce qui est aussi étonnant est que l'on a plus d'informations via la presse étrangère, par exemple The Wall Street Journal que l'on imaginerait bien s'occuper plus de bourse !
Encore un grand malheur dont l'analyse des causes risque d'être polluée par de nombreuses raisons très business.
Par Michbret
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Elections législatives au Comores : deuxième tour de scrutin
Le 20/12/2009
Dimanche 20 décembre 2009, les Comoriens sont appelés à nouveau aux urnes. Ils vont élire leurs députés. Des parlementaires qui auront comme mission première de discuter la prolongation du mandat du chef de l’Etat en exercice.
La mouvance présidentielle est arrivée en tête au premier tour le 6 décembre, mais au second tour le duel sera serré.
Dans chaque circonscription on retrouve au moins un candidat du «Baobab», le symbole choisi par le pouvoir. Mais tous ne sont pas pour autant assurés de valider leur ticket pour l’Assemblée nationale car les alliances du second tour ont changé la donne.
Le gouvernement a mis les bouchées doubles pour remporter ces législatives décisives pour la prolongation du mandat du président Mohamed Sambi. Entre le premier tour le 6 décembre 2009 et le deuxième tour le 20 décembre, de nouvelles routes sont construites, le pouvoir a procédé à des nominations dans les sociétés d’Etat et même des présumés criminels ont été libérés, tout cela pour séduire l’électorat.
De son côté l’opposition crie déjà à la fraude et met en cause l’impartialité de la Cour constitutionnelle qui est sensée valider le scrutin.
Dans certaines localités, comme la capitale Moroni, ce sont deux prétendants proches de la présidence qui se livrent une bataille sans merci. Une situation qui rend plus perceptibles encore les divisions au sein du gouvernement.
Rfi
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Naoufal Boina, la honte
Le 19/12/2009
« La joie s’oublie vite, l’humiliation jamais. » Le cinéaste et réalisateur Michael Haneke, avec son dernier film le Ruban blanc, pour évoquer les indignités, nous prêtera volontiers cette formule choc, qui, à elle seule, résume notre émotion et notre colère face à l'homme au double-jeu, Naoufal Boina.
À l’heure où l’éthique de responsabilité publique et de transparence démocratique s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’obscénité sambiste, entre népotisme et rapport incestueux, l’un des temples de Hahaya et de sa région, ancien allié de l'Azalisme s'épouse avec Me Fahami pour mener une nouvelle route politique, parait-il.
Tout être humain resté fidèle au serment fondamental de la Déclaration des droits de l'amitié que ça soit dans la rue ou en matière politique et du citoyen devrait se sentir humilié, souillé, et percevoir au plus profond de lui-même l’importance symbolique de ce moment. Les éléctions ! Hélas, comme nous le pressentions avec inquiétude, le combat d'Al hadj Naoufal a donc servi de terrain aux basses besognes d'un parti mort-né (PEC) et d’un gouvernement décidément prêt à tout pour continuer de siphonner l’idéologie séparatiste.
Rajouter au déshonneur la nature sordide, d'un homme sans reconnaissance, voilà la nouvelle formule : Amitié gachée, je regarde d'autres horizons, selon Capitaine Naoufal Boina, ancien Directeur Général de l'hoptial El-Maarouf et membre de la Convention pour le Renouveau des Comores.
" Na mlalé ha wunono, ngamwendo hunu "
Bangwenet
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