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Larifou dénonce une mascarade d’élection
Le 27/12/2009
Saïd Larifou affirme que les récentes élections législatives organisées aux Comores se sont terminées dans un bain de sang avec la mort de deux partisans d’un candidat de l’opposition. Le président du Ridja dénonce une "mascarade d’élection".
Débuté dans le calme, le deuxième tour des élections législatives s’est terminé dans la violence et le sang sur l’île d’Anjouan. Les partisans d’un candidat malheureux aux législatives, Mohamed Djaanfari, ont bloqué une route, en début de semaine avant que les gendarmes n’interviennent pour mettre fin à leur mouvement.
"Il s’agit d’une répression militaire", a dénoncé hier Saïd Larifou, le président du Ridja, l’un des partis de l’opposition, accompagné de Saïd Houssen du parti Mourouwa, un autre opposant. "Les manifestants ont protesté contre la fraude aux élections. Les résultats ont tout simplement été inversés au profit du candidat du président Sambi. Deux manifestants ont été tués, il y a eu de nombreux blessés et trois personnes ont été évacuées à Mayotte".
Sur les 24 sièges de députés, seulement 4 ont été gagnés par les opposants, dont trois sur l’île de Mohéli. "C’est une mascarade d’élection, se désole Saïd Larifou. Sur l’île de la Grande Comores, il y a eu une corruption massive. Les cadres et les fonctionnaires ont été menacés s’ils ne menaient pas campagne pour le président Sambi. Des téléphones portables été distribués pour que les électeurs se filment en train de voter pour le candidat du président. En contrepartie, ils se voyaient offrir 20 euros".
Le président du Ridja critique également le rôle des observateurs envoyés par l’Union africaine. Selon lui, ces derniers "n’ont pas pondu le moindre rapport malgré les preuves de fraude qui leur ont été remises. Ils ont fermé les yeux". Saïd Larifou s’inquiète toujours de la volonté du président Sambi de prolonger son mandat au-delà de mai 2010 et mettre fin, ainsi, à la présidence tournante comme prévu dans les accords de 2001. "C’est à l’île de Mohéli de tenir la présidence de l’Union des Comores. On se dirige vers une crise séparatiste. Les Mohéliens sont en mesure de claquer la porte de l’Union".
J.-Ph.L.
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Mais de qui se moque-t-on ?
Le 27/12/2009
Le directeur général de la douane Mohamed Daoud, animateur du courant "orange" et plus particulièrement l'Undc vient de dévoiler les priorités de ses députés qui ont été élu avec une bagatelle de corruption inédite à hauteur de 1 milliard de francs comoriens. Cet argent provient du contribuable comorien et de la diaspora.
Il s'engage sur quatre chantiers :
- intégration économique régionale
- une loi sur la mise en place d'un système de couverture sociale au profit des plus démunis
- une loi pour lutter contre la corruption
- le financement des partis politique
Quand on voit ça, on se demande si c'est un mauvais rêve et qu'on va pas tarder à se réveiller mais malheureusement, le discours est réel et bien tenu par l'un des pires voleurs que les Comores aient connu.
Il paie Albalad et alwatwan pour qu'il puisse s'exprimer sur des pages entières afin d'intimider la mouvance présidentielle sur l'échiquier parlementaire avec ses quelques députés qui ne représentent que l'ombre d'eux-même.
Ce sont des députés qui ont utilisé les deniers publics avec arrogance et éxcès. Toutefois, son sort est scellé. La mouvance présidentielle du tertio de Beit-salam veut sa peau.
Dossar, bourhane et Ahmed djaffar qui n'a pas hésité à dénoncer lors d'un meeting les détournements de fonds faites à la douane mettent la pression autour de Sambi pour se débarrasser de cet intrus.
Il est vrai que "kiki" doit sa place au vice président Idi nadhoim.
Il était tranquillement à Dunkerque à pavaner jusqu'à l'élection de Sambi.
Idi qui est proche de lui depuis le temps de feu "Taki" l'a appelé pour qu'il occupe le poste de receveur central.
En guise de récompense, après avoir débloqué l'argent pour assurer les fraudes des élections des présidents des îles autonomes en 2007 et ses largesses auprès de madame Sambi et le président lui-même, on lui donne la direction des douanes.
Mais certains proches de sambi sont jaloux tels que Razida et consorts qui sillonnent les couloirs du palais sachant que le mandat du président arrive à sa fin et que même s'il arrive à prolonger sont mandat, il sera doté d'une instabilité chronique.
Les erreurs de Sima peuvent lui couter chères. Il est donc pas étonnant de voir Idi apporter son soutien auprès de KIKI car ce dernier a une qualité rare, c'est sa reconnaissance.
Il a été prendre un ancien détenu Oubeid mzé cheikh pour le nommer conseiller car il lui doit certains privilèges quand celui-ci occupait sa place et bien entendu pour lui apprendre les ficelles de l'arnaque douannière.
Pour ce qui est de son départ, il partira de la douane mais pour quelle destination ?
Sambi le veut bien mais pas avant le congrès. Le remaniement ministériel avance mais prudemment car Sambi veut associer une partie de l'opposition qui refuse de cautionner une prolongation de 3 ans. Et comme disait cet opposant au régime "le match est de quatre vingt dix minutes, il n'y a pas de prolongation ni de tirs au buts".
Fahami pourrait intégrer ce futur gouvernement d'une manière à ce qu'il l'écarte du palais de Hamarabat.
Ainsi, quand on voit les dégats financiers orchestrés par ce mafieux des temps modernes, on a envie de rigoler quand il prétend vouloir instaurer une loi contre la corruption et une loi de couverture sociale.
Il est le premier qui devrait être jugé pour ce genre de délinquance. Et pour la couverture maladie pour les plus démunis, il vole leur argent et prétend les aider, il faut arrêter de sortir de tels imbécilités. Que le pouvoir assure les 400 millions de frcs annuels de l'hôpital et les 1 milliards 300 millions de salaires et peut être qu'on le croira.
Aujourd'hui, l'information va vite et fait très mal donc les proches de Sambi doivent cesser de rêver qu'il y aura aucune poursuite judiciaire.
Elle aura bien lieu et dans un avenir proche, soyez intelligents et rénover la prison de moroni ou demandez une aide à la chine pour qu'elle vous construise rapidement une prison saine et qui respecte les droits fondamentaux de l'être humain car le passage des bureaux climatisés à une cellule digne du moyen âge peut vous être fatal.
Ahmed Ali
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Kiki révèle ses priorités ?
Le 27/12/2009
Mohamed Daoudou dit Kiki " La République ", révèle ses priorités et celle de ses amis à l’assemblée de l’Union et qui sont une loi pour préparer notre pays à faire face à l’intégration économique régionale, une loi sur la mise en place d’un système de couverture sociale au profit des plus démunis, une loi pour lutter contre la corruption et sur la réglementation des financements des partis politiques, un statut de la ville de Moroni et amorcer une grande discussion sur la question de Mayotte.
Vous êtes le directeur général des douanes, chargés d’une mission financière de l’Etat. Vous avez présentez des candidats aux élections et ils ont gagné. Pourquoi vous êtes vous immiscer dans la politique alors que les textes vous l’interdisent ?
Il est vrai que je ne suis pas un politicien mais un technicien du ministère des Finances. Mais, je ne crois pas qu’il y ait un texte quelconque qui empêche un citoyen de se battre pour son pays. Et puis, je vous rappelle que je n’étais candidat en rien.
Vous avez des partisans qui ne sont pas de la mouvance présidentielle officielle. Quelle est la signification de votre démarche ?
Je pense que ce n’est pas un péché de défendre ses idées. Toutefois, vous pouvez être sûr que les candidats que je soutiens sont des vrais sambistes qui ont publiquement affiché leur soutien aux projets et des idéaux du président de la République. Je constate, par contre, que certains qui se déclarent sambistes aujourd’hui, ont combattu violement le président notamment à propos de la loi sur la citoyenneté économique. Ce que je peux dire à ce sujet, c’est qu’à propos des "proches" ou non du régime, moi-même et un certain nombre de mes amis dans cette campagne nous faisons partis du régime. Mais nous avons aussi le droit d’exprimer notre vision dans tous les domaines pour accompagner la voie tracée par le président Sambi. Autrement dit, on essaie d’amener un plus à la politique du gouvernement. Car nous sommes contre l’immobilisme. Et puis, tout cela n’a pas de sens. Etre "proche officiel" ou non et se contenter de suivre cela ne peut constituer une politique et ce n’est pas ce que les Moroniens et nos compatriotes en général attendent de nous. Ils veulent que le changement prôné par le président se concrétise. Par ailleurs, nous nous sommes battus par tous les moyens légaux, pour faire gagner les candidats de la couleur orange et les candidats proches du président de la République qui ont la même vision que nous. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que c’est, en partie, grâce à nous que certains des candidats du Baobab qui étaient en très mauvaises postures au départ sont parvenus à l’emporter au finish.
On vous reproche d’engager beaucoup d’argent. Quels sont vos sponsors si vous récusez que vos fonds ne proviennent des douanes ?
Il est clair que le financement de notre campagne ne provient pas de la douane. De telles méthodes relèvent du passé. La douane a changé, tout est suivi au détail près et je vous renvoie aux aides mémoires du Fmi et de la sûreté financière mondiale (la Banque mondiale). Vous faites là, gratuitement, des insinuations très graves, mais c’est de votre seule responsabilité. D’ailleurs, nous avons l’intention de porter plaintes contre toutes les personnes qui portent de telles accusations, qu’ils soient élus ou pas. Mais très honnêtement et très précisément, les moyens que nous avons mis dans notre campagne proviennent de bonnes volontés nationales. C’est le fruit d’un réseau de relations que j’ai tissé depuis plusieurs années avec des amis qui sont dans le Btp, au sein de la diaspora, avec les "mamans" du petit marché de Moroni qui sont allées jusqu’à louer des bus pour le déplacement des partisans, les notables parmi lesquels Tonton Said Bacar ainsi que dans le domaine des services.
La liste est longue mais peu après le vote elle sera rendue publique. Je tiens, par ailleurs, à dire ma reconnaissance aux agents de la Ma-mwe. A cet égard, la contribution de la diaspora n’est pas minime. Comme vous le savez, moi-même et notre candidat à Moroni Nord, Fatahu Said, nous représentons la diaspora ici. Je vous rappelle que ces amis ne s’en cachent pas parce qu’ils sont convaincus que la défense du pays et de la ville valent tous les sacrifices. Sans compter que nous avions le soutient du président Sambi et du vice-président Idi Nadhoime qui nous ont appuyés. Par contre je vous suggère d’aller demander aux autres candidats de Moroni et d’Itsandra d’où provient l’argent qui a financé leur campagne. Certains auraient même distribués de l’argent ce que je considère comme ’acte la plus insultante dans notre jeune démocratie.
Vous n’avez de regroupement politique bien défini comment allez-vous faire pour discipliner vos amis maintenant qu’ils sont élus ?
Vous savez pour changer un pays il faut des idées et des actions. Dans ce vote notre premier objectif était de barrer la route à l’opposition qui ne propose rien. Mais mes amis et moi nous avons une vision claire de ce que nous voulons et dont certaines des grandes lignes transparaissent dans cet entretien. C’est cette vision que nous allons défendre en toute liberté et confiance à l’assemblée et ailleurs, sans sectarisme aucun. Mes amis, parmi lesquels nos élus, sont composés de personnes de tous âges, de toutes conditions, de toutes origines, et de formations diverses. C’est cette diversité qui fait que nous sommes sur la même longueur d’ondes que l’ensemble de la société et c’est ce qui nous a convaincu que nous sommes à même de réfléchir et de trouver des solutions à nombre des problèmes du pays.
Qu’est ce que vous reprochez au candidat baobab pour en aligner d’autres dans des circonscriptions difficiles comme Moroni ?
Je ne leur reproche absolument rien. Entre nous et eux, il s’agit d’une simple question de respect d’autrui. Car personne n’a le droit de dire qu’il a plus le droit de représenter la ville. Sinon, à mon sens se sont nous même s’ils nous considèrent comme des adversaires. Nous, nos adversaires étaient l’abstention et la fraude. Et je parle en connaissance de cause car les pièces à convictions que nous avons sais auprès de leurs partisans sont aux mains de la gendarmerie et nous avons même eu à faire un recours en annulation auprès de la cours constitutionnelle. La politique cela ne se résume pas à se proclamer "proche" ou pas "proche". Il s’agit d’idées, de stratégie et d’actions.
Malheureusement quand vous regardez d’un peu plus près leur discours vous verriez qu’ils n’ont rien proposé. Ils ne faisaient que parler de moi. C’était leur unique programme : la calomnie, et la mystification. Moi je n’ai pas été à l’école de la calomnie mais celle de nos aînés qui ont dirigés ce pays et qui m’ont appris le respect.
Votre photo avec le vice-président Idi dans Albalad, effet de communication ou message politique ?
Le vice-président Idi est un homme de grande vision et très réaliste. Il fait sans doute partie de mes plus grands amis. J’ai avec lui une parfaite convergence de vue sur plein de questions du pays et sur le rôle de la capitale, Moroni, dans le développement du pays. Je sais que certains ont tenu des propos désobligeants à son endroit. Je pense que c’est très grave et inadmissible et là ils ont touchés ma sensibilité car on ne touche pas à notre vice-président. Le 20 décembre nous avons répondu par la victoire de la couleur orange avec le soutien de monsieur Idi.
Quels sont vos projets concrets pour le pays et pour la ville?
Nos élus vont proposer, en priorité, des lois pour la réforme fiscale pour préparer notre pays à faire face à l’intégration économique régionale. Une loi sur la mise en place d’un système de couverture sociale au profit des plus démunis. Nous comptons amorcer une grande discussion sur la question de Mayotte et enfin faire passer une loi pour lutter contre la corruption et sur la réglementation des financements des partis politiques. Pour ce qui est de Moroni, nos élus vont s’allier avec tous les autres pour mettre en place un statut digne de la grande ville qu’est devenue Moroni qui va permettre à toutes les personnes qui ont décidé d’y vivre et de se consacrer à son épanouissement, de pouvoir y vivre en sécurité. Par ailleurs, nous comptons rapidement doter la ville de Moroni d’un incinérateur nouvelle génération dans le cadre des efforts généraux pour la protection de notre environnement.
Une dernière chose?
Il faut garder en tête que le combat continu dans l’esprit de la "révolution orange" qui signifie propositions d’idées nouvelles, lutte contre les immobilismes et action pour changer le dur quotidien des gens et pour le développement des Comores.
Source : Al-watwan N° 1470 du 25 décembre 2009
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Le 27/12/2009
Des heurts ont opposé sur l'île d'Anjouan, dans l'archipel des Comores, des partisans de l'opposition aux forces de l'ordre comoriennes, intervenues pour dégager des barricades, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Des partisans d'un candidat malheureux aux élections législatives de mi-décembre, l'opposant et député sortant Mohamed Djaanfari, avaient érigé lundi des barricades sur la route reliant la localité de Sima à Mutsamudu, capitale de l'île d'Anjouan.
Des gendarmes sont intervenus mercredi pour dégager la route, a indiqué au correspondant de l'AFP à Moroni un officier.
Selon des habitants de Sima, interrogés par téléphone depuis Moroni et qui ont requis l'anonymat, "des maisons ont été endommagées et des magasins vandalisés" lors de cette opération.
"Des habitants ont quitté la ville pour aller se mettre à l'abri dans les montagnes", a affirmé l'une de ses sources.
D'après un autre témoin, "plusieurs personnes ont été arrêtées et des dégâts matériels ont été enregistrés, mais la situation est sous contrôle de l'escadron mobile, la circulation a repris depuis hier (jeudi)".
AngopAfrique
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Leçons d'un scrutin
Le 22/12/2009
Au vu de ces résultats, l’on a envie de se demander si le peuple a toujours raison. Et c’est là, vous conviendrez avec moi, la principale faille du système démocratique. Ces performances électorales du pouvoir ne signifient pas, loin s’en faut, que le bilan du président Sambi a plaidé pour lui. L’on sait dans quelles conditions ce scrutin s’est tenu : un niveau de vie qui s’est effondré, près de dix mois d’arriérés de salaires, une gestion calamiteuse des finances publiques,…Je mets là un bémol : et si cet appauvrissement a, paradoxalement, profité au régime, qui a sorti la grosse artillerie (l’argent a coulé à flot) pour s’assurer une victoire à…mauvais compte ! C’est connu : lorsque le peuple a trop faim, il est souvent enclin à la corruption, donc corruptible. Alors, quel cynisme : affamer les citoyens pour pouvoir les acheter, les uns après les autres.
Donc, disais-je, la majorité peut avoir tort. Je pense que ces élections en sont un exemple. L’histoire du monde est truffée de nombreuses illustrations. Lorsque Galilée a dit que « la terre tournait autour du soleil », personne de l’a cru. La majorité lui a sauté dessus. Et pourtant,…De même, pour citer un exemple plus récent, ce n’est pas parce que les Suisses ont voté, à plus de 50%, contre les minarets qu’ils ont forcément raison. Je rappelle, pour terminer, que Hitler a été plébiscité en 1934 président de l'Allemagne, personne ne peut dire aujourd'hui que les Allemands ont eu raison. Attention : je ne compare pas ici les régimes politiques en tant que tels (j'aurais vraiment tort de le faire), je veux juste remettre en cause l'absurdité de cette loi de la majorité.
Les résultats de ce second tour des législatives consacrent surtout le manque de crédibilité qui frappe aujourd’hui l’opposition, trop absente dans les débats nationaux et incapables de mobiliser des foules. Des circonscriptions, qui étaient pourtant à sa portée (Hambou, Bambao, Mitsamiouli pour ne citer que celles-là) lui ont filé entre les doigts. Les fraudes et l’argent ne suffisent pas à tout expliquer. L’opposition nationale doit faire un travail d’introspection si elle veut devenir crédible aux yeux de l’opinion.
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