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Pétition citoyenne en faveur de la tournante de 2010 aux Comores

Le 02/01/2010

L'Accord-cadre sur la Réconciliation Nationale du 17 février 2001 a mis fin à la crise séparatiste déclenchée en 1997. Il a permis l'alternance en mai 2006 entre le colonel Azali Assoumani et Ahmed Abdallah Sambi. Pourquoi doit-on aujourd'hui remettre en cause ce pacte historique lorsqu'il revient à un ressortissant de la petite île de Mohéli d'accéder à la présidence de l'Union des Comores ?


Qu'on se détrompe. Le référendum constitutionnel de mai 2009 avait pour seul et unique but d'offrir un boulevard au président Ahmed Abdallah Sambi pour se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat légal, c'est-à-dire mai 2010. Si son souci majeur était bien d'harmoniser les élections comme il le prétendait, il aurait accepté la proposition audacieuse des chefs des exécutifs de Mohéli et de Ngazidja qui, d'un commun accord, avaient consenti à écourter leurs mandats respectifs de deux ans pour atteindre cet objectif.

 

Mais, le masque est vite tombé. Le rejet de cette proposition a fini par convaincre les plus incrédules que l'intention du président de la République n'est plus de réduire les dépenses de l'Etat en matière électorale, mais de prolonger son bail à Beit-Salam.



C'est dans cette même logique qu'il a régulièrement ajourné le renouvellement des assemblées fédérale et insulaires pour pouvoir brandir, le moment venu, le prétexte que l'Etat comorien n'est pas capable d'organiser, dans des délais aussi rapprochés, des élections législatives et présidentielles.



Lors du scrutin législatif du 6 et 20 décembre 2009, le pouvoir en place a plus clairement affiché la couleur. Pendant la campagne électorale, il a, en effet, utilisé les moyens de l'Etat pour acheter les consciences des citoyens et l'on a même vu des ministres, prétendûment démissionnaires ou "en congé", candidats à ces élections, continuer à être associés à l'exercice du pouvoir et à inspirer certaines décisions gouvernementales.



Le gouvernement n'a pas hésité à libérer, la veille des élections, plusieurs personnes soupçonnées de meurtre, y compris sur un militaire, tous originaires du même village, pour aider un candidat en difficulté dans sa région. Jamais on n'avait vu un gouvernement utiliser autant la corruption et les moyens de l'Etat pour s'assurer la majorité au Parlement.

 

Les pratiques les plus douteuses ont été constatées et décrites au premier et au deuxième tour par des candidats, par des observateurs nationaux et internationaux, et par de simples citoyens. En vain. C'était le seul moyen pour le Président Sambi et ses principaux collaborateurs de garder le pouvoir au-delà de mai 2010, et ce au mépris des textes relatifs au processus de réconciliation nationale et au détriment des Mohéliens.


Ainsi, conformément à l'Accord-Cadre de Fomboni et en vue de préserver l'unité, encore fragile, de l'Union des Comores, nous, signataires de la présente pétition, demandons :


- au Président de l'Union des Comores, M. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, en tant que garant des institutions, de surcroît chef religieux, de dénoncer les fraudes les plus évidentes constatées lors des élections législatives afin d'éviter d'envoyer au Parlement national des députés dont l'élection n'aura pas respecté les règles les plus élémentaires de la démocratie ;


- au même président de l'Union des Comores de diligenter une enquête sur les faits de corruption ayant émaillé la campagne électorale et qui ont choqué jusqu'à ses plus proches collaborateurs ;


- à la Cour Constitutionnelle de jouer véritablement son rôle d'arbitre sans aucune arrière-pensée politique. Nous estimons que de nombreux témoignages et autres faits graves, notamment la libération de présumés meurtriers, auraient dû suffire aux juges constitutionnels pour invalider certaines opérations électorales. Ce qui n'a malheureusement pas été le cas.


- au Président Sambi de se ressaisir et de se plier à une alternance démocratique en 2010, au profit d'un ressortissant de Mohéli, pour ne pas prendre le risque de replonger l'Union des Comores dans l'une des sombres pages de son histoire récente ;


- à l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Union Européenne (UE), l'Union Africaine (UA), la Ligue des Etats Arabes (LEA), l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) et la Commission de l'Océan Indien (COI) de se pencher sur le cas des Comores et d'oeuvrer en faveur de la présidence tournante en mai 2010, en s'inspirant ainsi de l'exemple du Niger pour parler d'une même voix et empêcher le Président Sambi de fouler aux pieds l'Accord-cadre de Fomboni et l'esprit qui a présidé à l'élaboration de la Constitution comorienne.


Le 28 décembre 2009



NOM, Prénom, fonction, ville et pays de résidence
Pour signer la pétition, vous pouvez cliquer
ici

http://www.lapetition.be/petition.php?petid=5939

 

Nouveau billet

Le 02/01/2010

L'année s'achève. La décennie aussi. Pour qualifier cette époque qui vient de finir, la BBC parle des Noughties et les Américains parlent des Aughties. En tout cas, selon un récent sondage, les Américains ont détesté cette période et gardent une nostalgie forte des années 1980. La faute sans doute revient à l'événement majeur qui aura marqué toute la géopolitique de la dernière décennie.

 

Il s'agit des attentats du 11 septembre 2001, qui ont durablement modifié l'attitude des USA mais surtout leur regard sur le monde.Le monde musulman est désormais dans le collimateur.



Mais le visage le plus quotidien de cette mondialisation et de la scène politique aux Comores, aura été l'élection de Sambi,les réformes constitutionnelles,le scrutin de décembre 2009 et la percée de Bachar Khiwan dans un pays en plein abîme. En matière de politique, les hommes qui, aux Comores auront dominé la décennie est sans conteste, Kiki de la République et Mohamed Djanffar par leurs agissements qui ont laissé des traces indélébiles sur la politique comorienne. Si le premier est une marionnette de Idi Nadhoim, le second veut bien s'imposer comme la force alternative anjouanaise de Sambi de la République.


Aux Comores, il faut qu'on comprenne que les gens partent et les institutions doivent rester et perpétuer avec les textes. Azali, père de la réconciliation nationale n'est plus dans les affaires. Mais, il a marqué positivement l'histoire comorienne. Taki,Tadjiddine, Chirac,Thabo Mbéki, Berrager,Salim Ahmed Salim, Amara Essy, Alfrid Bertile ou Me Jacques SYLLA qui vient de décéder à Antananarivo, sont tous parrains du processus de réconciliation nationale aux Comores. Pourtant, ils ont tous passé la main à d'autres acteurs. Ainsi, qu'en sera-t-il de l'ouverture des Comores dans 5 mois ?


Dans cet ordre d'idées, il me revient toujours en tête, ce jour où hommes, femmes, jeunes, cadres et étudiants, se sont mobilisés devant le palais de justice de Paris pour soutenir le linguiste Mohamed Chamanga, traîné devant les tribunaux de Paris, pour avoir le courage de dénoncer les séparatistes anjouanais qui ont déclenché les événements d'août 1997.Pour nous tous l'unité du pays n'a pas de prix.



Aujourd'hui, l'histoire est en cours de se répéter. C'est avec une réelle inquiétude, que j'ai lu la Résolution publiée par les Mohéliens, mettant en garde les autorités comoriennes qui, sans le moindre réflexe de jeter un coup d'œil sur le rétroviseur pour regarder d'où on vient, tentent l'irréparable et laissent encore la porte ouverte au séparatisme qui nous guette toujours depuis plus de trente ans. Et pendant que les manœuvres de torpiller la Tournante continuent, rares sont les voix des intellectuels et cadres comoriens qui s'élèvent pour tirer la sonnette d'alarme.



D'ailleurs, de passage, je salue le courage et la détermination de Said Omar Said Hassane, enseignant chercheur à l'université des Comores qui vient de se démarquer des autres. Aujourd'hui, on se demande où est passée la belle plume de M.Chamanga ? Où sont les artistes ? Les écrivains de talent ? Les sociologues? Les ulémas ? Les journalistes indépendants ? Les magistrats de carrière? Les avocats?La société civile?Les vrais politiques du pays ?



N'est -il pas temps de briser le mur du silence, sensibiliser le peuple, réveiller les esprits et les consciences sur le danger qui nous guette à partir de Moheli ? Où sont ils passés ces cadres qui, au lendemain de la crise séparatiste anjouanaise étaient conviés à une rencontre fantaisiste, à l'Assemblée nationale française par Daniel Catelin et des soit disants ''amis ''des Comores pour trouver une issue à cette crise ? Puis-je comprendre que ces mêmes personnes attendent que le feu s'allume à Moheli pour se faire convier cette fois-ci au Sénat français ? Par qui cette fois-ci ? Trop tard.



Les résultats des législatives ont prouvé que les Mohéliens, à plus de 90%, exigent le respect de l'esprit et de la lettre de l'Accord-Cadre de Fomboni, jugé par tous, toutes tendances confondues, qui stipule que seule une présidence tournante en ce moment peut sauver l'unité du pays. L'expérience est mise en marche à Ngazidja et en mai 2006, le président Azali a passé la main dans la dignité à Son Excellence, M. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, sous les yeux de la Communauté internationale, parraine dudit Accord.



Mohéli, Genève des Comores, berceau de l'unité nationale et du débarquement militaire à Anjouan pour déloger Mohamed Bacar, a beaucoup '' vu'' et beaucoup '' entendu'' des choses, pour qu'on prenne au sérieux ses menaces, avant l'heure fatidique.


Le seul argument utilisé par le président Sambi pour enterrer la Tournante est son slogan d'après élections, je cite '' la majorité fait la loi et je veux que cette chose reste dans la tête des gens''. Mais de quelle loi M. le président fait-il référence? Celle qui plonge tout un peuple dans un désordre institutionnel ? Celle qui allume le feu et nourrit le séparatisme? Ou celle qui l'autorise à prolonger son mandat pour la satisfaction de son ego ?



Je ne suis pas de ceux par manque de vision et par passion rejettent les œuvres des uns et des autres parce qu'ils ne les aiment pas. Au contraire, je reconnais en lui des avancées significatives pour le bien de son peuple mais cela ne doit justifier cette aventure dangereuse dans laquelle il s'est lancée pour martyriser ce même peuple. J'estime qu'il devait ancrer dans sa mémoire que les règles démocratiques qui régissent les peuples imposent l'alternance politique.


Si ces projets que vous défendez, Monsieur le président de la République, et que vous tenez à réaliser vous-mêmes, sont ceux du peuple comorien et non du citoyen comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, je pense qu'ils seront parachevés par vos successeurs de la même façon que vous avez procédé à la pose de la première pierre de la bibliothèque universitaire, inaugurer le nouvel aérogare de Moroni Hahaya, inaugurer l'Exim Banc et la Banque Fédérale, distribuer le bitume, construire certaines routes, lancer les travaux des ports flottants, et j'en passe.



Si votre entourage refuse par peur ou par calcul politicien à vous ouvrir les yeux, sachez que la continuité de l'Etat est une règle d'or sacrée. N'est ce pas Bachar vous a été introduit pas vos prédécesseurs ? Votre successeur composera lui aussi avec ces '' investisseurs'' que vous avez fait venir dans le pays. Ils le feront dans la transparence totale. Pour votre gouverne, l'Etat peut se passer de vous de la même manière que vous vous êtes passés de Mohamed Abdouloihabi, Antoy Abdou, MMadi Ali, Mourad Said Ibrahim ou Abdourahim Said Bacar.



A méditer ce qui se passe, aujourd'hui en Iran, je comprends que les lauréats des établissements iraniens, y compris les religieux sont têtus mais pour le bien du peuple comorien, nous vous tendons la main, Monsieur le président. Ayez une pensée sur ces onze ans de séparatisme qui ont fait souffrir tout un peuple et terni l'image d'un pays, jadis courtisé. Le devoir de chacun ici, est de briser le silence, mettre de côté son ego et sauver l'unité nationale.


Mouigni Abdou

 

Le perchoir, un fauteuil très convoité

Le 02/01/2010

A un peu plus d’une semaine de l’investiture de la nouvelle assemblée nationale, les tractations commencent au sein de la mouvance présidentielle qui détient la majorité absolue des sièges. Au menu de ces tractations, la présidence de la deuxième institution du pays, après Beit-Salam, qui attire les convoitises des différentes personnalités élues le 20 décembre dernier.

 

Les Mohéliens estiment que le perchoir leur échoit de droit, mais les candidats éventuels au poste sont du côté de l’opposition, Ahmed Daroumi, le député du pouvoir à Mohéli sera sans doute écarté de la course à cause de sa jeunesse et son inexpérience dans la vie politique. Les Anjouanais ne pourront naturellement pas présenter de candidat, le chef de l’Etat étant de la même île qu’eux.

 

La bataille risque donc de s’engager entre les députés de la mouvance présidentielle à Ngazidja composée de plusieurs courants internes. De Me Fahmi au ministre Bourhane Hamidou en passant par Ahmed Djaffar Mansoib, chacun se considère légitimement apte à présider la nouvelle assemblée. Mais il faut s’assurer un maximum de soutiens de la part des collègues de la mouvance.

 

Le ministre Djaé Ahamada, un proche du président Idi Nadhoim élu dans la circonscription de Oichili, a déjà laissé entendre son intention de briguer le prestigieux poste. Et il peut déjà s’assurer des 5 à 6 voix des élus de son courant Sauf que Mohamed Ah Soilih, le doyen d’âge des élus n’a pas encore dit son dernier mot. Surtout que son entourage l’encourage à la conquête du poste.

Source : Albalad n° 158 du 29 décembre 2009

 

Sambi : "Je sais très bien que les Mohéliens m’aiment beaucoup"

Le 02/01/2010

C’est sur l’île comorienne de Mohéli que le Chef de l’Etat Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a entamé son marathon de vœux. Sitôt arrivé en provenance d’Anjouan où il avait rencontré les nouveaux élus (députés et conseillers) de la mouvance présidentielle (28 élus sur 30), le président s’est adressé à la nation en présence de l’ensemble des élus de l’île de Mohéli (où une large majorité est issue de l’opposition).

 

Entouré de membres du gouvernement et de son cabinet, il a admis que « même si la majorité des élus mohéliens ne sont pas ceux qu’(il) avait choisi, (il) sait que les mohéliens l’aiment beaucoup et ce, malgré des rumeurs qui prétendent le contraire ». Une première remarque vivement applaudie par l’assistance. Monsieur Sambi s’est ensuite attaqué à l’épineuse question de la tournante présidentielle.

 

En annonçant « qu’il n’a jamais été question de mettre fin la tournante » et que son successeur sera « un enfant de l’île de Mohéli ». Ensuite pour ce qui est de la date des élections, Sambi a renvoyé la balle « aux nouveaux élus qui siègeront au congrès » comme le prévoit l’amendement de la constitution du 17 mai 2009. Ce congrès devra trancher sur la date de l’harmonisation des élections à savoir « soit en 2010, soit en 2011, 2012 ou 2013 ».

 

Pour couper court aux rumeurs qui font état d’une probable volonté de prolongation de son mandat, il demande aux différentes couches sociales « de mener une campagne de sensibilisation auprès des nouveaux élus pour les convaincre de la date qui leur conviendra ».

 

Cependant, le Chef de l’Etat a exhorté la population à se plier aux principes de la démocratie en acceptant la décision qui sera adoptée par la majorité absolue. A noter que la mouvance présidentielle et ses affiliés présenteront plus de 55 élus sur 75 possibles (24 députés et 51 conseillers), soit plus de 73%, le jour du congrès.

Wongo

 

Une contradiction dans l'âme

Le 27/12/2009

L'histoire fixe souvent ses rendez-vous à contre courant et met à l'épreuve les faiseurs de politique et les défenseurs d'idéaux qui la courtisent. Après leur mariage tactique d'intérêts, le '' Baobab'' et l'Orange sont rattrapés par la réalité du terrain et consomment honteusement leur divorce. Entre la kikimania et le sambisme le torchon brûle et pue dans Moroni.



Aussi, une autre crise séparatiste similaire à celle d'août 1997 frappe à nos portes par le contournement de la Constitution de décembre 2001, pour pouvoir prolonger le mandat présidentiel. Le Raïs n'imagine pas la suite des événements qui pourraient mettre en péril l'unité nationale retrouvée en 2002. Sambi, l'homme à l'esprit boutiquier ne peut pas être visionnaire pour éviter une telle hémorragie aux conséquences néfastes.



Au foyer des femmes de Moroni, le lieu symbolique choisi par le président Sambi pour s'adresser pour la première fois aux élus de la République, celui-ci dans un discours fleuve, nourrit cette crise dangereuse par les mots qu'il a prononcés et, expose en public son divorce avec l'autre camp pourtant considéré comme le sien. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui interprète la ''victoire'' entachée de la '' Mouvance'' présidentielle, justifie ses turpitudes et ses faiblesses par une phrase qui lui revient en litanie''. C'est décidé, le peuple m'aime et, a rejeté l'opposition à l'issue de ce scrutin''. Et plus loin, il continue et répète '' je tends la main à l'opposition pour qu'on se réunisse ensemble en vue de bâtir le pays''. N'est ce pas une contradiction dans l'âme ?



Or, le président de la République se trompe car les résultats du premier tour du scrutin ont prouvé que l'opposition est sortie grandie et honorée plus que jamais. Face au tsunami financier du Baobab comme de l'Orange, l'opposition est repoussée mais se considère toujours comme étant une rescapée et témoin des événements. C'est la raison pour laquelle, le camp qui prétend avoir gagné les élections n'arrive toujours pas à savourer sa victoire en fanfare. C'est peut être pour cette raison que Sambi vient d'interpeller ses deux camps par rapport aux détournements des fonds publics et à la corruption électorale. Trop tard. Leur victoire n'a d'égal que le petit but de Thierry Henri par la main.



Dans la capitale, les blessures et les cicatrices de l'Orange comme celle du Baobab sont profondes et ont provoqué le divorce à tel point que le choix du président de l'Assemblée pose aujourd'hui un problème sérieux dans les milieux du pouvoir. Un Mohélien pour l'équilibre des institutions ? Un sambiste ou un kikimaniste ? Un des deux avocats fraîchement élus peut se mettre en dehors de ce débat stérile et prétendre ses droits pour le perchoir. Yeka iliwa ni bundi ? L'Etat attend la nomination d'un médiateur de la communauté internationale pour trancher.



La question que l'homme de la rue se pose face à ces enjeux, jusqu'où ira le soutien de Idi envers le jeune kiki qui n'entend pas se rabaisser devant le sambisme, et surtout lorsqu'on sait que le vice-président n'est pas prêt à défier publiquement le président Sambi. La prolongation du mandat présidentiel arrange Idi lui aussi pour des questions purement personnelles.



Cette crise voulue et entretenue est le symbole d'un régime agonisant dont l'élite qui le constitue est aveugle (lire interview dans Albalad du Dr Sounhaji ).Les méfaits de la crise de 1997 ne sont même pas parvenus à enfoncer leur blindage mental. Ce n'est plus une bulle qui les enserre, c'est un manteau de certitudes aux mailles serrées. D'un côté, le chef de l'Etat réclame à cor et à cri une initiative citoyenne, de l'autre, il multiplie les initiatives de prolonger son mandat dans la confusion. Tout cela est censé être malin. Mais l'heure est-elle encore aux malins ?



Face à ce cirque, l'opposition semble ailleurs, inaudible ou empêtrée, divisée par les plus pressés. Bien sûr, elle ne manque d'idées ni de personnalités, ni d'envie d'en découdre ni d'ambition pour demain même avec toutes les critique des plus sceptiques. Mais, nombreux sont ceux qui pensent qu'actuellement, elle ne sait ni le dire, ni le partager, ni l'imposer. Pourtant, les initiatives entretenues par la Convergence nationale pour mai 2010 pourraient sauver le peu qui nous reste face à un tsunami financier dont les portes drapeaux sont des investisseurs étrangers fantômes et virtuels.


Mouigni Abdou

 

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