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Présidentielle aux Comores : Azali Assoumani pour un second mandat [ENTRETIEN]

Le 20/02/2016

Azali Assoumani, candidat aux élections présidentielles de 2016 Azali Assoumani et ses colistiers

Azali Assoumani, candidat aux élections présidentielles de 2016
Azali Assoumani, candidat aux élections présidentielles de 2016 

Afrique Education : Vous briguez la présidence de la République pour la deuxième fois après avoir été président de la République de 1999 à 2006. Vous êtes âgé de 57 ans. On espérait pour vous une retraite paisible et heureuse avec votre famille, alors que vous souhaitez revenir au charbon. Qu’est ce qui motive ce retour : l’argent, les honneurs, les voyages, la jouissance ? Pourquoi refusez-vous de vous reposer ?
 

Azali Asssosumani : Tout le monde aspire à une retraite paisible. Mais après avoir évalué les périls qui menacent mon pays ces dernières années, après avoir pesé les actes politiques qui risquaient de mettre en danger la paix et la sécurité dans nos îles, mais aussi et surtout après avoir mesuré les paramètres économiques et sociaux qui ne cessent de se dégrader, mon parti et moi-même avons décidé en âme et conscience de revenir pour continuer l’œuvre que nous avions commencé et en consolider les acquis.
 

Je vous rappelle qu’après la crise sécessionniste qui a failli ébranler les fondements de notre jeune nation et qui risquait de précipiter le pays dans le chaos, j’ai pris le pouvoir et travaillé ardemment à un retour à la normalité constitutionnelle et ensuite mobilisé toutes les forces vives du pays avec l’appui de la communauté internationale pour mettre en place un cadre institutionnel donnant aux îles plus d’autonomie et assurant une alternance politique apaisée. Nous avions à cet effet accepté d’une manière consensuelle la formule de la présidence tournante entre les îles. L’ancien président, originaire d’Anjouan, a manifesté son intention de reposer sa candidature, pour le tour de Ngazidja, connaissant les risques de tensions sécessionnistes qu’il allait engendrer. Je ne pouvais pas laisser faire. Je ne pouvais pas rester les bras croisés et revivre la même situation qu'il y a 15 ans. J’ai décidé de reprendre le flambeau et de contrecarrer ces dérives dangereuses.
 

Afrique Education : 25 postulants pour cette fonction présidentielle, n’est-ce pas beaucoup trop pour un pays modeste comme les Comores ? Quels sont les candidats les plus consistants pour vous ?
 

A.A : C’est beaucoup trop. Probablement que certains ont décidé de saisir l’opportunité de s’exprimer et de se faire entendre. Personnellement je les respecte tous, qu’ils soient issus des partis politiques, comme moi-même, ou qu’ils soient des fortes personnalités politiques avec le titre d’indépendant. Aux uns comme aux autres, je dis respecter leurs choix. Par contre, cette situation démontre le niveau de déliquescence de l’Etat. Les pratiques communautaristes dans les hautes sphères des institutions de l’Etat ont fragilisé et décrédibilisé l’autorité publique. Tout le monde se voit président.
 

Afrique Education : Comment va votre parti la CRC ? Est-elle à même de vous conduire sans alliance au somment de l’Etat ou bien faudra t-il négocier des combinaisons avec d’autres partis politiques et associations ? Et quelles sont les alliances possibles ?
 

A. A : Le parti CRC est un parti formé de hauts cadres, d'hommes et de femmes, du pays et qui a fort heureusement un groupement de la jeunesse qui lui insuffle tout le dynamisme qu’on lui reconnaît. Nous avons tenté avant les primaires de constituer des alliances autour de notre projet de société. Nous avons compris que tous les partis voulaient mesurer leur influence politique et électorale et nous respectons leur choix utile.
 

Mais comme le stipule la constitution, les primaires qui se tiennent à Ngazidja ne vont retenir que 3 candidats sur les 25 autorisés à concourir pour les élections générales. Bien évidement, des alliances sont nécessaires pour gagner ces élections. Nous privilégions nos alliances non dans un esprit de partage de pouvoir mais autour des projets fédérateurs pour le développement de notre pays.
 

Afrique Education : Que pensez-vous du mémorandum signé dernièrement par la quarantaine de partis politiques par rapport aux élections ? Soutenez-vous cette initiative et pourquoi ?
 

A. A : Il y a eu plusieurs mémorandum parmi lesquels un qui n’a pas obtenu le soutien de notre parti, en l’occurrence celui qui soutenait la candidature de l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Certains de ces partis savaient que ce combat était perdu d’avance, mais tous espéraient obtenir les faveurs électorales de l’ancien président. Ils avaient une lecture erronée et partisane de l’article 13 qui institue une élection primaire organisée tour à tour dans chacune des îles de l’Union. Ils estimaient à tort que tout le monde pouvait se présenter, vidant ainsi et l’esprit et la lettre de la constitution. D’autres voulaient carrément empêcher la tenue des élections aux échéances prévues, parce que peut-être ils manquaient de préparation.
 

La Cour Constitutionnelle s’est prononcée et a mis fin à cette longue polémique inutile. La Cour constitutionnelle comorienne a tranché dans son arrêt en jugeant "prématurée" la requête de l’opposition, étant donné que ni le décret de convocation du corps électoral pour l’élection du président, ni la liste provisoire des candidats à cette élection n’était encore publiés.
 

L’ancien président a quand-même posé sa candidature qui a été rejetée par la Cour. Je ne pouvais souscrire à une attitude que je savais très dangereuse, car elle qui risquait de raviver les tensions séparatistes et de nous faire plonger dans une énième crise.
 

Afrique Education : Si vous devenez président de la République dans quelque temps, pourriez-vous dire que vous retrouvez les Comores en paix, comme vous les aviez laissées et qu’il n’existe pas de risque à proprement parler pour la stabilité du pays et des institutions ?
 

A. A : La sécurité de notre pays s’est détériorée et reste encore fragile sur tous les plans. Nous vivons dans une zone où ont été commis divers actes terroristes. Nos voisins, la Tanzanie et le Kenya, entre autres, font face malheureusement à un terrorisme aveugle et destructeur. C’est dire qu’un pays insulaire comme le nôtre doit se préparer à y faire face. La stabilité de notre pays passe par le respect de la démocratie, de l’Etat de droit et surtout de l’alternance politique. Or, nous venons de constater que malgré les garde-fous de la constitution, certains hommes n’hésitent pas à tout remettre en cause pour revenir au pouvoir ou s’y pérenniser. Nous devons commencer par faire respecter la loi, rendre crédible la justice, tordre le cou à la corruption pour édifier un Etat fort et respecté. C’est dans ces conditions que nous pouvons consolider la paix et la stabilité et travailler pour le développement de notre pays.
 

Afrique Education : C’est une chose de chercher à revenir au pouvoir, c'en est une autre de votre programme et de vos ambitions pour votre pays. Que peut-on attendre de vous si vous êtes élu ?
 

A. A : D’abord parer à l’urgence. Un pays sans énergie ne peut espérer un développement et ne peut constituer un attrait pour les investisseurs. Il faut d’abord répondre aux besoins énergétiques immédiats de la population puis assurer un approvisionnement du pays pour les cinquante prochaines années. Secundo, il est impératif de promouvoir la formation professionnelle pour doter le pays d’une main-d’œuvre qualifiée, pour répondre à l’offre d’emploi intérieure et régionale mais aussi offrir la possibilité à tous ceux qui souhaitent investir aux Comores de trouver une main-d’œuvre locale suffisamment compétente. Je pense que c’est le moyen le plus efficace de lutter contre le chômage qui frôle les 40 %. Enfin, nous allons relancer les principaux secteurs de croissance économique que sont, entre autres, le tourisme, la pêche et l’agriculture.
 

Afrique Education : Que dites-vous aux électeurs et électrices comoriens qui vont devoir choisir l’un des 25 candidats ? Pourquoi devrait-on voter pour vous plus que pour quelqu’un d’autre ?
 

A. A : Tout simplement parce qu’ils m’ont vu à l’œuvre. J’ai été le maître d’œuvre de la réconciliation nationale, après des années de méfiance et d’affrontement. J’ai convaincu la communauté internationale de nous accompagner et de garantir tous les accords de réconciliation jusqu’aux élections nationales et insulaires. J’ai relancé et développé le secteur des télécommunications pour mieux accompagner le développement du pays et permettre à tout Comorien de communiquer, d’échanger et d'accéder au savoir. Je n’ai pas hésité à ouvrir l’université des Comores, sauvant ainsi des dizaines de milliers d’enfants de ce pays qui ne disposaient pas de moyens pour poursuivre leurs études universitaires à l’étranger. En sept ans, dans un pays qui était au bord du gouffre, j’ai fait de mon mieux. Je suis maintenant disposé à continuer mon œuvre, avec en plus l’expérience et les enseignements tirés.
 

Afrique Education : Quelle est la situation des Jeunes et des femmes aux Comores ? Pensez-vous qu'ils méritent une attention plus grande aujourd'hui qu'hier ?
 

A. A : Parmi de nombreux secteurs, l’art, la culture et le sport font honneur au pays. Nous avons des artistes de talent qui brillent sur la scène internationale, dans le domaine de la chanson d’abord à l’exemple de Soprano et de Rohff. Nous avons aussi au pays des jeunes plein de talents et qui n’attendent qu’un coup de pouce pour faire carrière. D’autres, de plus en plus nombreux, sont devenus des stars dans le sport à l’exemple de Mohamed Ben El-fardou originaire de Mayotte et qui évolue à l'Olympiacos en Grèce. Nous avons vu comment l’équipe nationale a su réveiller la fibre patriotique par leur talent. Nous avons aussi des femmes qui excellent dans le domaine de la mode comme Sakina Msa, et tout récemment la jeune styliste, fille de mon ami Abdallah Wadaane. On doit sérieusement offrir à ces talents, ces intelligences et cette créativité, les moyens de s’épanouir davantage.
 
Concernant la femme, la dernières enquête de Thomson Reuters sur la situation de la femme dans les pays arabes placent les Comores comme le pays où la femme est la plus respectée et qui assume des responsabilités importantes dans les hautes sphères de l’Etat, dans les entreprises publiques et aussi dans le secteur privé. Nous devons travailler encore plus pour atteindre l’objectif de la parité dans tous les domaines. Nous ne devons pas non plus relâcher notre vigilance, parce que la femme reste exposée à de nombreuses difficultés et est encore victime d'abus de toutes sortes.

Afrique Education : Votre pays a été absent sur la scène diplomatique africaine ces dernières années ; pourtant la sous-région reste agitée par des crises et une certaine instabilité. On vous a vu au demeurant conduire une mission d'observation électorale à Madagascar en 2013 alors que le pays s'enfonçait dans une crise aiguë. Est-ce à dire que vous allez remettre la diplomatie comorienne au cœur de vos préoccupations si vous êtes élu ?
 
A. A : La diplomatie n’est pas uniquement une affaire de gestion de la guerre ou de la paix. Elle doit intégrer la notion de développement durable, devenue le paradigme de l’action des Etats modernes et du monde actuel. On assiste à une évolution dans les modes de prise de décisions au sein des institutions internationales ; et le développement durable est perçu comme un repère fondamental de toute stratégie de développement des pays.

Pour être très concret, nous avons assisté récemment à la grande Réunion de Paris sur le climat. Il a été démontré que l’action de l’homme risque de faire augmenter la température de notre planète de 2°C à 6°C si rien n’est fait. Les Comores sont constituées d'îles au milieu des eaux. Cette position géographique est très préoccupante et notre devoir est de protéger notre pays de tous les risques liés au réchauffement climatique. Il est donc évident que la paix et l’équilibre ne peuvent être assurés que si nos écosystèmes et nos ressources naturelles sont préservés. Dans cette perspective, notre diplomatie doit également refléter notre positionnement géographique et notre culture.  

Nous faisons partie du monde, de l’Afrique, du monde francophone et arabo-musulman. Notre intérêt est de trouver notre place dans ce carrefour de civilisations. Nous connaissons aussi nos amis de la première heure avec lesquels nous avons toujours entretenu des relations solides. Je pense donc, en définitive, que la diplomatie doit retrouver ses lettres de noblesse dans notre pays et servir nos intérêts vitaux.  

 

Afrique Education : Votre dernier mot ?
 

A. A : Je souhaite un scrutin apaisé, transparent et crédible. J’interpelle les structures mises en place chargées de veiller à la sincérité du scrutin afin qu'elles fassent leur travail en toute indépendance et dans l’impartialité. Je fais confiance à mes compatriotes qui sauront se passer de l’offre d’achat de conscience et accomplir leur devoir dans le seul intérêt de notre cher pays. Je fais pleinement confiance à nos forces de sécurité pour veiller à la sécurisation des élections et à la cour constitutionnelle pour mener des délibérations conformes au droit.
 

Propos recueillis à Moroni par
Hassan Joumali Haaj

 

Débat N°2 - Elections Présidentielles de 2016 aux Comores

Le 16/02/2016

Said Ahmed Said Ali Fahami Said Ibrahim Achirafi Said Hachim

Said Ahmed Said Ali
Said Ahmed Said Ali 
Pour voir la vidéo du débat N2 des Elections Présidentielles de 2016 aux Comores
organisé par l'Association NGOSHAWO
Cliquez sur le lien suivant :

 

 

Boutros Boutros Ghali est mort

Le 16/02/2016

Boutros Boutros Ghali, ancien secrétaire général de l'ONU,
Boutros Boutros Ghali, ancien secrétaire général de l'ONU, 

L'Égyptien Boutros Boutros Ghali, ancien secrétaire général de l'ONU, est mort mardi à l'âge de 93 ans.
 

Boutros Boutros Ghali : « L’Égypte est en guerre »
 

Le diplomate égyptien Boutros Boutros Ghali, ancien ministre des Affaires étrangères des raïs Sadate et Moubarak (1977-1991) et secrétaire général des Nations unies (1992-1996) puis de la Francophonie (1997-2002), s’est éteint à l’âge de 93 ans.
 

Figure essentielle des accords de paix de 1979 entre l’Égypte et Israël, il avait assisté impuissant aux drames du Rwanda, de l’ex-Yougoslavie et de la Somalie depuis son bureau des Nations unies. Créateur du Conseil égyptien des Droits de l’homme en 2003, dont il était encore président d’honneur, ses recommandations n’ont pas permis d’enrayer la vague de contestation politique et sociale qui a emporté le président Moubarak en janvier 2011.
 

Il jugeait l’Égypte « en guerre »


Entre Le Caire et Paris, Boutros Boutros Ghali partageait son temps entre des interventions à l’Unesco, à l’université de droit de La Haye et dans les médias égyptiens à qui il donnait de réguliers entretiens.
 

Dans une interview à Jeune Afrique en octobre, le diplomate portait également un regard sans concession sur l’ONU, qu’il jugeait en pleine décadence, et sur son pays, l’Égypte, qui était selon lui « en guerre ».
 

« C’est un homme qui sait écouter, qui pose des questions intelligentes. Il a hésité beaucoup à prendre le pouvoir, mais a finalement pris la décision de le faire parce qu’il n’y avait pas d’autres solutions », disait-il alors à propos d’Abdel Fattah al-Sissi.

Mathieu Olivier I Jeune Afrique

 

Qui est Saïd Hilali ?

Le 16/02/2016

Said Hilali, Homme d'Affaires
Said Hilali, Homme d'Affaires 

Un parfait inconnu pour tous ceux qui aiment parler de lui.

Appelles aurait dit que le cordonnier ne juge pas au dessus de la chaussure : "Sutor, ne supra crepidam". Le peintre aurait adressé ce proverbe à un cordonnier qui après avoir critiqué une sandale dans un de ses tableaux s'estima compétent pour juger du reste. Ainsi, cette formule s'adresse à ceux qui souhaiteraient parler en connaisseurs de choses qui ne relèvent pas de leurs compétences.

En réaction à la calomnie dont il est victime, j'ai pris la liberté de mettre en lumière ce que certains ne voudraient pas admettre, afin que la jeunesse qui n'a retenu que la rumeur n'en soit pas victime.

Je voudrais que la parole soit accordée à ceux qui connaissent Said HILALI plutôt qu'à ceux qui imaginent ce qu'il aurait pu faire.

Un mythe est construit autour de cet homme, que certains qualifient "d'homme de la France", mais s'agirait-il plus d'un francophile convaincu, un homme intègre, épris de liberté et sachant respecter celle des autres sans jamais offenser ?

Il n'a adhéré à aucun parti politique et on lui a trop souvent reproché de ne pas faire partie de ces clans qui ont ou qui dirigent encore le pays et ce, même quand il est au service de l'Etat.

Said HILALI est un homme discret qui est entré en politique après s'être fait un nom en matière économique. Parfois accusé de faiseur de rois, il a, du fait de ses convictions, servi avec loyauté et avec la plus grande rigueur, plusieurs chefs d'Etat aux Comores comme ailleurs. Loyauté, exigence et rigueur sont les leitmotiv de sa conduite. Son engagement pour le développement des Comores est de chercher les moyens de les désenclaver économiquement et de lutter contre la pauvreté.

C'est pourquoi, je souhaiterais revenir sur ses réalisations aussi bien économiques que politique afin que toute la lumière soit faite sur Said HILALI.

Quelques réalisations économiques aux Comores:

L'opérateur économique débute ses activités en 1976 en qualité de représentant de Mitsubishi Corporation aux Comores où il organise la première mission commerciale et économique d'un pays étranger. Suite à sa rencontre avec Ali SOILIHI, il était acquis que Mitsubishi, avec l'appui des Fonds Japonais, allait assister le jeune État à développer l'énergie géothermique à partir du Karthala, en produisant entre 6 et 10 mégawatts, à faire une étude de la cartographie du territoire par photos aérienne et à construire une station satellite pour les communications internationales.

En 1977, Ali SOILIHI considère le développement des télécommunications entre les îles comme un facteur de développement prioritaire.

La même année, Saïd HILALI monte sa première société commerciale aux Comores, nommée Sté Karthala Internationale SKI. A la suite d'un appel d'offre, le Cabinet Felgen & Felgen, représenté par sa société est retenu pour faire les études techniques sur les réseaux de communications.

En 1978, il crée la Société SORAC, une concession de la Régie Renault aux Comores avec plus de 50 salariés à sa charge.

En 1979, S. HILALI devient le représentant de la Compagnie Boeing pour les Comores et la convainc de participer à la réorganisation de la compagnie nationale Air Comores. Boeing fait la proposition à l'Etat comorien de céder à Aer Lingus la gestion de la compagnie nationale, en contrepartie de l'acquisition d'un nouvel appareil de type B737 pour assurer les liaisons régionales. Aussi, il a été question que le "Nouveau Air Comores " acquiert un petit avion de 25 à 30 places pour les liaisons inter îles et que ce package comporte un volet portant sur la formation du personnel navigant et des techniciens du sol. Le gouvernement comorien a préféré maintenir le monopole de Air France et rejette tout bonnement l'offre.

En ces temps là, l'île Maurice vient de louer son premier Boeing 707 et en 1988, Air Mauritius achète son premier Boeing 747.

En 1981, THOMSON CSF (Thales), représentée par la SKI remporte l'appel d'offre international pour l'installation du réseau de télécommunication inter-îles par faisceaux Hertziens et financée par le Fonds Européen de Développement FED.

En 1984, en raison d'un désaccord avec le Président Ahmed Abdallah et fort de son expérience en matière de consultation en aéronautique, il décide de ne plus domicilier aux Comores et de vivre en partie en France. Il devient alors consultant international pour le Consortium de Airbus Industrie, de Fokker Frendship, de Dassault International et d'autres Sociétés industrielles européennes.

En 1990, avec l'avènement du Président DJOHAR et sur recommandation du Ministre Sud Africain des Affaires Étrangères Pik BOTHA, Said HILALI fait la connaissance du roi du tourisme Sol KEZNER et patron de Groupe Sun International, le seul à pouvoir apporter une solution en vue de la réouverture de l'Hotel Galawa.

Ensemble ils parviennent à convaincre Emirates Airways d'assurer sur la route de Johannesburg, une escale technique à MORONI ce qui résout, en partie, le problème du transport des touristes mais aussi des voyageurs nationaux.

Sol Kezner est l'homme qui, avec son ami Sir Gaetan DUVAL, a développé le tourisme naissant à l'île Maurice, aujourd'hui implanté à Dubaï et partout ailleurs sauf aux Comores.

De par ses relations parisiennes, il parvient à convaincre la direction de Nouvelles Frontières que La Compagnie Corsaire pourrait envisager une touche à Moroni comme ils opéraient déjà dans la sous région, et ce fut fait.

Enfin en 1994, alors qu'il était libéré de toute responsabilité politique, il eut l'idée de désenclaver les îles en créant une société de transport maritime avec un ami kenyan d'origine anglaise, déjà établi et ayant plusieurs années d'expérience dans le métier. Ils ouvrent à MORONI la société SPANFREIGHT Shipping, et les Comores sont désormais approvisionnés en conteneurs, ce qui a eu pour conséquences de libérer l'économie nationale qui ne connaissait jusque-là que la desserte par des bateaux conférences à périodicité irrégulière. Avec l'ouverture de la SPANFREIGHT, les Comores font leur entrée dans une nouvelle ère, avec l'émergence de commerces privés, en mettant fin aux monopoles établis par la diminution des coûts du transport maritime de près de 30%. Les Comores ont intégré pour la première fois les réseaux maritimes internationaux.

Sur son impulsion, une opération de concession du port de Mutsamudu à une société affiliée à SPANFREIGHT, a permis de donner une seconde vie à cette infrastructure qui était en piteux état et d'un autre âge. Aujourd'hui avec la ASC, la compagnie du port de Mutsamudu et sa filière de manutention emploient plus de 360 salariés et devenues le plus grand employeur privé des COMORES. Il s'agit du deuxième port de transbordement de l'Ocean Indien avec ses 35-40 000 unités par année, après celui de Port-Louis à l'île Maurice.

Quelques contributions politiques aux Comores:

C'est en 1984, depuis Paris que Said HILALI se rapproche des opposants du régime d'Ahmed ABDALLAH à savoir le Prince Said Ali Kemal et de Abbas Djoussouf. Il fait alors ses premiers pas dans la politique comorienne.

En 1988, par l'entremise des amis communs dont le Dr Mtara Maecha, il se réconcilie avec le Président Abdallah, qui lui confie dans un désarroi profond qu'il "n'est plus le Président des Comores et que le vrai Président s'appelle Bob Denard".

A ces mots, il ne peut qu'accepter la lourde mission qui consiste à trouver les moyens pour se débarrasser de Bob Denard et de ses affreux : une mission d'une extrême délicatesse, dangereuse mais combien honorifique. Il l'accepte et entreprend des consultations.

Ses amis d'Airbus Industrie lui recommande leur consultant en Afrique du Sud Jean Yves OLLIVIER, un proche de CHIRAC et travaillant avec Jean Christophe MITTERRAND. À un déjeuner à la résidence parisienne de JYO,en présence de JC MITTERRAND, le Monsieur Afrique de l'Elysée et de S HILALI, le Président ABDALLAH confirme la mission donnée à S HILALI et introduit officiellement une requête auprès de JCM à destination du Président de la République Française, tandis qu'à JYO, sur proposition de JCM, le Président Abdallah lui demande de négocier les modalités du départ de Bob Denard avec l'Afrique du Sud qui finance déjà la Garde Présidentielle, la fameuse GP.

En octobre 1989, Paris comme Pretoria confirment leur accord à Said HILALI, qui s'envole pour Moroni informer le Président Abdallah.

Je me permets de vous recommander la lecture de "Ni vu, Ni connu" aux éditions Fayard, de JY OLIVIER, un homme respecté et bien introduit en Afrique et y jouant des rôles majeurs. Je me permets également de vous rappeler à cet égard, les livres suivants:

-Ces Messieurs Afrique de Stephen SMITH et Antoine GLAZER ed. Calmann Lévy.

-Comores, Les nouveaux mercenaires de Pascal PERRI ed. L'Harmattan.

A la suite de l'assassinat du President Abdallah, c'est encore S HILALI qui informe la cellule Africaine de l'Elysée que l'auteur de ce crime odieux est bien Bob Denard, et non pas ceux qu'il voulait voir accusé.

S HILALI s'envole le 12 décembre 1989 pour Pretoria à la rencontre du Département des Affaires Étrangères afin de s'assurer de l'organisation du départ des mercenaires des Comores. Bob Denard et ses compagnons de fortune atterrissent le 15 décembre à l'aéroport de Johannesburg et S HILALI prend le même soir un vol pour Paris où réside sa famille depuis longtemps.

Il retourne à Moroni le 19 décembre, et près concertation avec le Dr Maecha et Said Hassane Said Hachim, S HILALI part à la rencontre du Président par Intérim Said Mohamed DJOHAR. Il lui demande d'accepter de se présenter aux élections présidentielles en lui assurant de mettre ses relations ainsi que ses ressources, à disposition, au profit de cette élection.

Une fois DJOHAR élu, Dr M Maecha comme S Hassane S HACHIM rentrent au gouvernement tandis que S HILALI n'est que son Conseiller Personnel.

S HILALI accompagne le Président dans ses déplacements à l'étranger et en juin 1991 lors du sommet de l'OUA à Abuja, il a l'honneur de rencontrer et de faire la connaissance de grandes personnalités africaines telles que Nelson MANDELA, Didier RATSIRAKA, Blaise COMPAORE ou encore, Yasser ARAFAT qui y assiste en invité d'honneur.

Alors que le groupe SUN International rencontre de grandes difficultés de fonctionnement aux Comores, S HILALI accompagne le Président DJOHAR au Bophuthatswana, un bantoustan indépendant de l'Afrique du Sud, pour trouver une solution et maintenir l'ouverture du Galawa, malgré leur manque de confiance et le peu de crédibilité. Au delà, l'instabilité politique et le manque d'infrastructures routières, mais aussi les difficultés en approvisionnement quotidien (même les œufs et les tomates devaient venir d'ailleurs) fragilisent d'avantage l'équilibre de la situation... A l'occasion de ce déplacement et sur proposition du Ministère des Affaires Étrangères Sud Africain, ils rencontrent tous les partis politiques du pays pour les encourager à continuer le dialogue en cours, en vue de la création de la Commission de rédaction prochaine de la nouvelle Constitution , une façon d'introduire le Président DJOHAR dans le vif des questions majeures du continent. Avec DJOHAR, S HILALI rencontre le Président De KLERK mais aussi BUTHELEZI , Président du l'IFP et les membres du Bureau Politique de l'ANC à la SHELL HOUSE siège officiel de l'ANC sous la présidence de Alfred NZO.

A la veille de leur départ pour Port Louis, afin d'assister au 5eme Sommet de la Francophonie de Maurice en Octobre 1993, il a été porté à l'intention de la délégation comorienne un message d'une extrême importance et portant sur le risque d'élimination physique de Mandela par des extrémistes sud africains. Ce message devait être communiqué d'urgence aux chefs d'Etat africains. Dès son retour de Port Louis, S HILALI est chargé par le Président DJOHAR d'entreprendre une tournée des différentes capitales africaines afin de transmettre le message sur la question sécuritaire du plus vieux prisonnier africain Madiba MANDELA.

Après avoir transmis le message au Ministre des Affaires Étrangères kenyan Kalonzo MUSYOKA, S HILALI repart pour Dar es Salam, où il est reçu en audience par le Président Tanzanien Ali Hassan MWINYI à qui il remet le message. Après des longs échanges, le Président Tanzanien le rassure et en informe ses collègues. Le Président MUGABE est désigné pour porter le message aux autorités Sud Africaines. Il est demandé au President De KLERK de veiller sur la sécurité de Nelson MANDELA. (Je vous invite à lire la lettre de Said HILALI adressée à MANDELA en 2008).

De Dar es Salam, il part à Addis-Ababa rencontrer le Secretaire General de l'OUA, Dr Salim Ahmed SALIM, le sensibilise et lui remet son message à son tour.

Excédé par le dysfonctionnement excessif et la montée des affaires en tout genre qui ne gratifient aucunement le pays, S HILALI demande au Président DJOHAR de le libérer en mettant fin à ses fonctions. Le Président appose son accord en février 1994 par écrit et leur collaboration prend fin. Cela n'a pas empêché le Président DJOHAR, alors exilé à l'île de la Réunion l'année suivante, de se souvenir d'un serviteur désintéressé pour lui demander d'activer ses relations pour le ramener au pays. DJOHAR est revenu au pays du fait de l'indignation de son ostracisme.

Face à la situation chaotique du pays, Ali BAZI, un homme discret et doué d'une grande lucidité politique organise la première rencontre politique à Paris entre Mohamed TAKI Abdoulkarim et son neveux S HILALI. C'est alors que S HILALI prend la décision d'organiser et de financer en décembre 1995, la Conférence de Paris, qui réunit une large coalition allant de M TAKI, S Hassane S Hachim, Mohamed Moumine, Said Ali Kemal, Said Ali Youssouf, Salim Ahmed Abdallah, Bourhane Rachidi, tandis que certains partis s'étaient fait représenté par leurs partisans parisiens. A défaut de pouvoir empêcher tous ces prétendants de se présenter aux élections présidentielles, HILALI parvient à l'accord que celui qui sera en bonne position aura le soutient de tous les autres. TAKI se retrouve alors au second tour face à Abbas Djoussouf et remporte les présidentielles.

S HILALI devient alors le Conseiller plénipotentiaire du Président.

Entre eux, plus que des relations de travail, des relations fraternelles fondées sur la confiance. S HILALI s'engage à toujours ne lui dire que la vérité.

Il appuie la nomination des personnalités comme S Hassane S Hachim, de Ahmed Abdou, de Ali Mlahaili, Ibrahim Halidi, Salim HIMIDI et de Azali Assoumani. Sur recommandation de ALi Bazi Selim, S HILALI convainc le Président de nommer Said Toihir S Maoulana au poste de Grand Kadhi.

C'est avec la même conviction qu'il ose émettre des réserves quant au projet de pêche industrielle introduit par Forbes, un homme d'affaire déjà en faillite, d'autant qu'il est associé à Éric Denard, fils du mercenaire du même nom. Aussi, il conseille au Président de ne pas approuver le projet d'installation d'un port franc du même Denard, en Grande Comores.

A la question du séparatisme de l'île d'Anjouan, HILALI conseille la médiation de l'OUA. Le Secrétaire Général Dr Salim Ahmed SALIM dépêche son envoyé spécial l'Ambassadeur Pierre YERE. Ensemble ils travaillent en concertation. Le Dr Mouhtar, Ministre des Affaires Étrangères, le chef du cabinet Militaire Hassane HAROUNA et le Ministre Délégué à la Défense MGOMRI, quant à eux, conçoivent la stratégie du débarquement militaire et la plupart des collaborateurs de TAKI y sont favorable à l'insu du Premier Ministre Ahmed ABDOU, Ibrahim HALIDI et de Said HILALI.

En Avril 1998, S. HILALI est nommé Directeur de Cabinet à la Présidence de la République. Il continue à servir loyalement son ami quand éclate au mois d'août l'affaire des attentats de Nairobi et de Dar es Salam avec l'implication d'un citoyen comorien membre d'Al Qaïda. L'Ambassadeur Américain à Port Louis, Mark WERWIN, avec accréditation à Moroni, informe le Directeur du Cabinet de la décision du gouvernement américain de dépêcher une mission spéciale pour s'entretenir avec les autorités comoriennes et sollicite leurs coopérations.

Le Président se trouvant alors en Afrique du Sud, Said HILALI l'informe préalablement de l'arrivée de la mission américaine. TAKI marque son accord et ordonna la coopération des autorités comoriennes.

Effondré sous le poids d'un travail prenant mais surtout de l'ingratitude des partisans du Président, Said HILALI part en France le 9 octobre pour raisons médicales. Mohamed Soililhi dit Mamadou assure l'intérim au Cabinet.

A son arrivée à Paris le lendemain, le Président appelle Said Hilali et lui suggère de rester se reposer et l'informe de sa décision de confirmer Mamadou au poste de Directeur de Cabinet. D'un commun accord, ils conviennent de se revoir à l'occasion du XX ème Sommet de la France-Afrique du 26 novembre à Paris. HILALI appelle immédiatement Mamadou pour le féliciter de sa nouvelle promotion.

Le 6 novembre 1998, Said HILALI est informé par un coup de téléphone matinal de Mohamed Maanrouf de la disparition prématurée de leur frère, ami et Président. L'information lui a été confirmée plus tard, par Mohamed Hassane M'Chagama, Directeur du protocole depuis Moroni.

Pensé et écrit par la personne qui le connaît le mieux.

Par Thoueybat SAID OMAR

 

Le directeur de campagne de Nourdine Midiladji roué de coups

Le 16/02/2016

 

Rakib Ahmed Abdallah, directeur de campagne du candidat Nourdine Midiladji, aurait été victime mardi, d’un lynchage. Ses bourreaux, à l’en croire, seraient des sympathisants de l’Updc, parti proche du pouvoir. A l’origine du conflit, une liste contenant les noms de membres de bureaux de vote, arrachée.

Rakib Ahmed Abdallah, conseiller et directeur de campagne du candidat Nourdine Midiladji, et un autre sympathisant du candidat auraient été attaqués par deux individus mardi, devant le bureau de la Ceci à Mirontsy, Anjouan. 

M. Abdallah dit avoir reconnu l’un des agresseurs comme étant Miroidi Abdou, directeur de campagne d’Anisi Chamsidine. « Miroidi Abdou était là. Le commissaire chargé des élections aussi était là. Avec d’autres hommes, ils nous ont roué de coups », a dit Rakib Ahmed Abdallah.

Le deuxième assaillant, connu comme étant un proche du commissaire en charge des élections (Element), aurait arraché une liste affichée et contenant les noms de membres de bureaux de vote. Après quelques propos échangés, la situation s’est envenimée. « Ils ont débarqué à bord de la voiture personnelle de Miroidi. Ensuite, ça a dégénéré », a dit le sympathisant de Midiladji, battu aussi. 

Miroidi Abdou, l’accusé principal dans cette affaire, nie tout en bloc. Le directeur de campagne d’Anissi Chamsidine dit avoir agi dans le but de calmer les esprits. « Je suis intervenu pour instaurer le calme et disperser le mouvement. Demandez aux personnes présentes d’en témoigner ». Placés en garde à vue à la gendarmerie, les assaillants se trouvaient dans l’attente de leur jugement.

Nabil Jaffar

 

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